
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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9 février 2005
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Il est clairement indiqué que les travailleurs réunionnais n’acceptent pas les choix gouvernementaux touchant directement aux avancées sociales, résultat d’une lutte menée en faveur des travailleurs dépourvus d’emploi, disons même privés d’emploi, les “oubliés du travail”. Le droit au travail est inscrit même dans les lois fondamentales de la République. La France, menée par Raffarin, tient depuis son avènement deux slogans, largement dénoncés samedi par les syndicats réunionnais : “tout sauf les salaires” et “tout se vend, tout se brade”.
L’Intersyndicale notait ce samedi les incohérences du discours du gouvernement Raffarin, qui défend gracieusement le patronat, espérant ainsi relancer la croissance économique. Le MEDEF écrit les discours. Raffarin s’applique avec sa cohorte ministérielle, sans jamais même consulter les citoyens français. L’homme marche peut-être à l’étiquette, mais à La Réunion, comme à l’Hexagone, les Réunionnais “d’en bas” se refusent à une telle moquerie.
La régression sociale est annoncée et promulguée. L’école, quant à elle, seul moyen d’ascension sociale pour les jeunes défavorisés, ne devrait bientôt plus s’inscrire dans le pur cadre d’égalité des chances face au savoir, à la culture, à la formation et donc à l’emploi.
Le MEDEF écrit la santé économique de la France
L’emploi ! Parlons-en de l’emploi. L’emploi pérenne est une bien faible notion, quand on sait l’intention gouvernementale et affichée de l’éradiquer, du moins le statut du travailleur, tel que le définit le Code du travail. Quel intérêt aurait le patronat à se soucier d’employés qui l’obligent à la loi, aux droits des salariés, à une convention collective ? Ne préférerait-il pas une classe de travailleurs, soumise à sa loi, méticuleusement préparée avec les plus hautes autorités de l’État ?
C’est donc bien le MEDEF qui écrit la santé économique de la France, sans même prétendre contempler le drame social qui se joue sur le territoire français en son entier. Le service public se privatise. On brade les missions fondamentales de l’État au nom du libéralisme.
Garantir l’égalité des chances avec une école active, pourvue de moyens conséquents pour y parvenir, est une nécessité impérieuse pour sauver la jeunesse, notre jeunesse. Ici, elle ne tardera sûrement pas à crier, malgré les efforts régionaux en faveur de la mobilité vers l’Europe. Et il faudrait craindre que ceux-là se détruisent là-bas sur l’outre Terre, et se plaignent du manque de considération de leur droit français et européen. Nous ne serons plus les enfants de la Creuse, ni les exilés du BUMIDOM et de l’ordonnance Debré.
À La Réunion, les jeunes sont aujourd’hui les principaux travailleurs privés d’emploi. Fraîchement sortie du cursus scolaire, la recherche d’emploi est un exercice décourageant pour la jeunesse réunionnaise. Les plus chanceux travaillent, mais jamais à la valeur de leurs compétences. Payer plus, oui, mais autrement. Le patronat ne mettra jamais trop la main au porte-monnaie.
La France d’en bas s’en charge. Les loyers augmentent et de nombreuses familles vivent au gré des fluctuations du marché du logement. Le gouvernement quant à lui pèche sur la construction de logements sociaux dignes et adaptés au besoin des familles. Le pouvoir d’achat essuie une baisse catastrophique au vu du porte-feuille des Réunionnais, notamment les plus défavorisés d’entre nous.
Le patronat “t’riche” en mathématiques
C’est peut-être un petit jeu mathématique. Il se pourrait que le patronat pense que nous ne sachions compter. Il se joue des travailleurs, copinant avec le Gouvernement. En augmentant le nombre d’heures supplémentaires à raison de 220 heures par mois, il voulait feinter sur le dossier de la baisse de la rémunération de ces dites heures (10% au lieu de 25%).
Il vient d’apprendre la soustraction et l’addition, et propose le problème “si on supprime un jour férié à l’année, combien d’heures de travail le salarié fera-t-il en plus ?”. 7 heures, nous le savons.
Au passage, on notera que le MEDEF menace le Contrat à durée indéterminée (CDI), et instaure le temps choisi. Le salarié choisirait son temps de travail pour les heures après le temps légal. L’employé n’a jamais choisi son temps de travail. On lui demandera de travailler plus, car le patronat a retenu la leçon, particulièrement sur les opérations d’addition. Et le Plus est pour lui.
L’Europe pourrait même un jour proposer d’allonger la durée de travail à 61 heures. Ça ne pourrait pas mieux faire, même si cela entraînerait inéluctablement la paupérisation des travailleurs, déjà assaillis par le coût de la vie. Quoiqu’il en fasse, le temps de travail sera de 40 heures par semaine.
On imagine que ceux qui vivent d’un métier à risque, ou de précision, seront confrontés à un dangereux ennemi de la vie et de la carrière professionnelle : la fatigue. Vous ne comprenez pas : imaginez-vous la fatigue d’un chirurgien, ou d’une infirmière, qui travaille au bloc de chirurgie, sans même disposer de temps de repos adéquat à sa fonction. Imaginez également les poumons des travailleurs du bâtiment, confrontés journellement au ciment, à la poussière.
FO, dans un tract distribué samedi, indiquait : "C’est mettre en danger la santé et la sécurité des travailleurs". C’est peut-être ça. D’autant que la réforme de l’Assurance maladie du ministre Douste-Blazy cherche délibérément l’exclusion au soin pour une importante partie de la population. Pour un médecin, on dira “chapeau !”.
Reste alors la résistance pour le peuple. La Réunion “d’en bas” devra faire entendre sa voix. Les syndicats décident quant à eux de poser les discordances “historiques” de côté, et aller d’une voix faire valoir le droit des travailleurs réunionnais. Un jour, le travailleur le prendra par lui-même.
K. Z.
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