
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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22 septembre 2004
Jusqu’où supporter le terrorisme social ? demande Catherine Vincent, agent de l’ANPE. Quotidiennement relayé par le gouvernement, il finira par nous faire vivre dans des conditions du début de l’industrialisation.
La population salariée semble anesthésiée, toutes les mesures les plus impopulaires avancées par le gouvernement ne rencontrent aucune résistance. (...) Pourtant, l’histoire du mouvement social qui vient de tracer plus de deux siècles de lutte nous avait laissé un legs : le progrès social. Ce progrès, terme galvaudé par une propagande des politiques de tous bords, se caractérisait par l’acquisition au fil des générations du mieux, mieux travailler, mieux vivre.
Aujourd’hui, personne ne se choque de savoir que la machine s’est arrêtée !
On rogne sur tout, on demande à tous - mais jamais aux riches - de faire des efforts. Pendant ce temps, il est créé des exonérations de tous genres, voire des effacements de dettes à ceux qui auraient envoyé leur argent prendre des vacances en pays étranger...
Pendant ce temps, quand un employé de Bosch déclare, fébrile et stressé, qu’il préfère signer 36 heures payées 35, plutôt que le chômage, il faut lire en filigrane l’état d’insécurité sociale qu’à réussi à instaurer une poignée de riches toujours plus riches par rapport à ceux qui n’ont que leur travail. Avoir un travail pour obtenir l’argent nécessaire pour s’élever au-dessus du seuil de pauvreté.
Cet état d’insécurité suffit à faire accepter toutes les régressions : encore plus d’heures, plus de cotisations et moins de couverture sociale, moins de retraite ! La loi sur la décentralisation, qui multiplie les niveaux de décisions et noie les recours légaux dans un népotisme, ne peut qu’engendrer des ruptures d’égalité un peu partout.
Il ne faut pas oublier la déréglementation prônée par le MEDEF dont le porte-parole, selon le journal “Le Monde”, encourage "le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, à aller plus loin sur la voie d’un assouplissement “Rendez possible, dans l’entreprise, la négociation collective ou individuelle pour déterminer la durée du travail et si elle n’arrive pas par contrat à l’établir, les 35 heures s’appliquent, c’est la loi”, a-t-il dit. “Mais il faut pouvoir déroger par le contrat à la loi. C’est fondamental pour nous.”" C’est fondamental de déroger à la loi ! Tout est dit !
Il suffit d’y penser : le terrorisme existe ! Quotidiennement relayé par un gouvernement totalement acquis à la cause ultra-libérale, il finira par nous faire vivre dans des conditions du début de l’industrialisation qu’on croyait enterrées avec la fermeture des mines...
Mais qui va trouver le filon ?
Serait-ce Borloo avec le dernier-né de la campagne publicitaire du gouvernement, le projet de loi de cohésion sociale ? Comment situer le service public de l’emploi dans cette affaire ? Qu’en pensent les demandeurs d’emploi ?
On laisse Seillière clamer les pires revendications patronales. Pour exemple, ses déclarations dans “Le Monde”, début août 2004 :
"qu’actuellement en France, on ne travaille pas assez pour être compétitif (...). Le monde entier le sait. N’oubliez pas les 35 heures, la France seule au monde, 1.561 heures de travail par an, le 62ème rang mondial pour la durée du travail", a-t-il dit.
En même temps, selon les sondages, tous les Français estiment trop travailler. Cela laisse songeur !! C’est qui “on” dans "on ne travaille pas assez..." ? On, c’est la population de ceux qui travaillent pour subsister, ce n’est pas, certainement pas, le rentier Ernest-Antoine Sellière, ce ne sont pas ceux qui font de l’argent en spéculant sur notre travail ou notre absence de travail...
Il est urgent de se mettre debout !
Aujourd’hui, 15 septembre, le plan de cohésion sociale du ministre Borloo est adopté ! Mais un événement grave, une véritable tragédie s’est déroulée avec le meurtre de deux agents de l’État en plein travail. L’absence de réaction du gouvernement à la hauteur de la gravité nous révolte.
La France est la lanterne rouge de l’Europe, en terme d’effectifs d’agents de contrôles de l’Inspection du travail : la moyenne européenne ramenée à la France c’est 2.000 agents pour le seul régime général alors qu’il n’y en a que 1.300 en France. (Source : plan Santé-Travail 2005/2009 du Ministère) ; et encore sans prendre en compte l’étendue beaucoup plus grande du champ de compétence de l’Inspection du travail française.
Il faut donc doubler les effectifs de l’Inspection du travail (...).
Tant que des services d’Inspection du travail resteront sous la tutelle de ministères techniques, ce seront les intérêts des professions concernées qui passeront avant tout au sein même de ces ministères.
Il faut donc réunifier les services de l’Inspection du travail.
Le SNUTEF écrit : "ce drame met en lumière l’ambiance délétère créée par le patronat et implicitement soutenue par la droite au pouvoir qui, au nom du libéralisme, n’a d’autre objectif que de casser le code du travail et l’action de l’État dans son rôle de garant de l’ordre public social.
Le laisser faire et l’impunité accordée depuis des années aux employeurs délinquants conduit les plus déséquilibrés à considérer qu’ils disposent sur leurs terres d’un permis de tuer".
Nous, agents de l’ANPE, nous ne pouvons que nous associer à nos collègues du ministère du Travail pour porter leurs revendications. En première ligne souvent pour recevoir les cris de colère des demandeurs d’emploi et des entreprises, nous comprenons le sentiment de révolte de nos collègues.
Catherine Vincent
N° Spécial SNUTEFI
Travail Emploi Formation Insertion
15 septembre 2004
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