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6 juin 2016, par
Le 19 avril dernier le gouvernement lançait une campagne à très grande échelle contre les discriminations à l’embauche et le « sentiments d’humiliation » des jeunes de quartiers.
« Les compétences d’abord » : le slogan répété sur 2000 affiches ont ainsi été déployées pendant 15 jours partout dans l’Hexagone, dans les gares, les métros, les kiosques. Chaque affiche fusionnant les visages « d’un candidat blanc et d’un candidat de couleur ». Au visage blanc était associée une réponse positive de recruteur – « bienvenue dans l’équipe », « à demain », « vous commencez lundi » –, au visage de couleur une réponse négative – « on vous rappelle », « désolé, on ne cherche personne », « vous n’avez pas le profil ».
D’emblée, les affiches apparaissaient de façon spectaculaire : les visages semblaient savamment se compléter. Mais très vite, à y regarder de près, on constatait qu’une ligne blanche dessinait un trait séparateur particulièrement distinct entre les deux moitiés de visage. A elle seule, elle formalisait cette France hexagonale qui peine à intégrer ce qu’elle continue à appeler ses « minorités visibles ». Selon le 8e baromètre DDD/OIT de perception des discriminations dans l’emploi, réalisé par l’Ifop en 2015 en France hexagonale, 66 % des demandeurs d’emploi pensent qu’un nom à consonance étrangère peut être un frein pour trouver un travail, tandis que 62 % des sondés estiment que la couleur de peau peut être pénalisante.
Ce qui m’intéresse ici, ce ne sont pas les discriminations à l’emploi là-bas mais le traitement de l’expression visuelle d’un vivre-ensemble hexagonale qui se dit officiellement et ouvertement contrarié. Si dans l’Hexagone, on peine à parler d’un vivre-ensemble effectif, ici dans notre île nous baignons davantage dans un Bien-Vivre-Ensemble. Si la marche de la francisation est enrayée depuis des décennies comme nous en avons fait le constat dans « La France une et multiculturelle »(Fayard, mai 2012) avec mon ami Edgar Morin, la réunionnisation, c’est-à-dire notre capacité depuis après-guerre à continuer à absorber les migrations, donne des signes de satisfaction qui repose essentiellement sur notre réussite d’avoir su vivre notre intraculturalité d’avant-guerre, à travers une laïcité ostensiblement ouverte et généreuse. Bien sûr, nous ne pouvons présumer de l’avenir. Car La Réunion connaît à son tour à travers la massification de la migration mahoraise, comme l’Hexagone le fut dans les années 60 face à l’apport maghrébin, le phénomène de l’interculturalité, qui passe par la confrontation avec un vis-à-vis vu et perçu comme très différent.
Cependant, il est permis d’être serein quant à pérennité de notre Bien-Vivre-Ensemble, et de penser l’avenir de façon plutôt positive. Ce sont nos jeunes eux-mêmes, qu’en tant qu’enseignant je vois grandir et désirer faire évoluer la société en exaltant ses principes nouveaux et ses valeurs fondamentales de toujours, qui me poussent à arguer en ce sens. C’est d’ailleurs un pari et non un défi que nous devons toujours oser initier. Car il en va de la vivance de notre art de vivre réunionnais.
Le 9 juin, au collège Terrain Fayard de St-André, les élèves fêteront leur Bien-Vivre-Ensemble à travers l’inauguration de selfies géants (80x120cm) affichés à demeure au fronton et à l’intérieur de l’établissement. Sur ces beaux et radieux selfies, il n’y a pas de visages recomposés infographiquement ou de ligne de démarcation : les élèves se montrent tels qu’ils se vivent. Les différences se complètent et parfois s’entrelacent dans un climat de bonhomie et de fraternité. Les sourires sont ni empruntés, ni feints. Ce n’est pas la résultante d’une campagne de communication, mais la célébration d’un climat à l’intérieur d’un établissement scolaire niché au cœur d’un quartier très populaire, d’une réputation exagérément négative.
Nos élèves représentent et surtout incarnent déjà notre avenir réunionnais dont nous vivons les prémices à travers leurs propos. Ils veulent vivre une égalité entre les sexes, garantir le respect des différentes croyances et religions, et continuer à s’abstraire des différences d’origine et d’apparence. Et surtout, ils sont attachés à la volonté de vivre ensemble en bonne intelligence, indépendamment des frictions et des heurts qui sont choses communes à tout groupe humain, particulièrement à notre époque marquée par la globalisation et la numérisation de la planète.
Patrick Singaïny,
Ecrivain et essayiste
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