Les doléances des services pénitentiaires

30 octobre 2003

Le secrétaire d’État aux programmes immobiliers de la Justice, M. Pierre Bédier, vient d’annoncer officiellement la fermeture de la légendaire "honte de la République" dionysienne. Un comité de pilotage en bonne et due forme a été mis en place sous sa présidence ; il est composé de personnalités locales chargées de mener le projet à terme dans les meilleures conditions.
Ouf ! Après une bonne décennie de combat syndical, l’U.F.A.P./UNSA peut enfin se réjouir de cette décision qui dotera La Réunion des moyens minimum nécessaires pour une meilleure application de la réglementation pénitentiaire dans le respect et la dignité des personnes.
L’U.F.A.P. tient à remercier tous ceux qui se sont investis pour que ce dossier, malgré les embûches multiples, puisse enfin se concrétiser.
Après la mission interministérielle conduite par Monsieur Werner les 8 et 9 janvier 2003, un "collectif" composé de certaines personnalités locales s’était constitué et des solutions consensuelles ont été proposées au ministère de la Justice. Notre organisation syndicale s’était associée à ce collectif qui a largement contribué à ce résultat exemplaire en termes de dialogue et concertation...
Le député-maire de Saint-Denis, René-Paul Victoria, a pris ses responsabilités d’élu de la majorité gouvernementale en permettant à La Réunion de disposer, dans quelques années, d’un service public pénitentiaire digne de la République française.
Lors de ses différents entretiens avec les représentants syndicaux, le secrétaire d’État a pu entendre la satisfaction des personnels concernant le remplacement de la Maison d’arrêt de Saint-Denis par le Centre pénitentiaire de Domenjod, mais il n’a pu éviter les critiques et dénonciations lancées à l’encontre des autorités pénitentiaires locales concernant les dysfonctionnements et le grave malaise qui perdurent au sein des établissements pénitentiaires de La Réunion.
Les organisations syndicales ont en effet profité de la rencontre avec le représentant du gouvernement et du ministre de la Justice pour lui rappeler les nombreuses doléances et revendications soulevées à maintes reprises auprès des autorités tant locales que nationales, mais qui restent trop souvent sans réponse : mépris du personnel, absence de dialogue social, mauvaise gestion du personnel, gaspillage de l’argent public, entrave et non respect des droits syndicaux, mauvaise gestion de la population pénale, sécurité inexistante, etc.
Les syndicats ont insisté pour que le secrétaire d’État prenne conscience que ces problèmes récurrents, sources de conflits permanents entre la Direction et les personnels, méritent une attention toute particulière de la part du ministère de la Justice afin de permettre aux personnels d’accomplir leurs obligations professionnelles dans un peu plus de sérénité, en attendant l’ouverture de Domenjod en 2008.


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