Les élus ont tort de confier à l’usinier la répartition de l’argent public

1er juillet 2017, par Julie Pontalba

La moralisation de la vie publique est une demande du peuple. A plus forte raison dans un “Département socialement hors norme” où 6 électeurs sur 10 ne sont pas venus voter aux Législatives. En tant que candidate, dans la première circonscription de La Réunion, j’ai soutenu cette revendication populaire et je l’ai illustré par 2 exemples.

1-Sur le plan politique, j’ai informé dans un point presse [1] que le Sénat avait publié un rapport intitulé : “Comment décider, en France, en 2017, avec efficacité et légitimité ?” Dit autrement : les décisions politiques actuelles ne sont ni efficaces ni légitimes [2]. J’ai souligné également l’utilisation abusive de moyens municipaux dionysiens au service exclusif d’une candidate, conseillère municipale, toujours en exercice [3].

2-Sur le plan économique, j’ai publié un courrier de lecteur : “Non, M. Labro, l’argent public ne vous appartient pas”. J’avais réagi à son refus de partager les 28 millions d’aide à la filière canne. Le déplacement de 10 enquêteurs à La Réunion, venus spécialement étudier le système financier particulier de TEREOS, renforce le besoin de transparence sur la bonne utilisation des fonds publics.

En conclusion : la responsabilité du monde politique et économique est engagée. Si, à l’époque, la Ministre des Outre-mers et son collègue de l’Agriculture avaient donné les clefs de la répartition des 28 millions entre planteurs et usiniers, la situation aurait été différente. Pourtant, ils savent que, depuis plus de vingt ans, l’usinier n’a pas augmenté sa quote part dans le prix versé aux planteurs [4]. Les élus ont tort de confier à l’usinier la répartition de l’argent public, s’il fallait encore une preuve on l’a.

Julie Pontalba

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