Les luttes et les victoires des années 30

2 mai 2006

J’ai lu dans votre journal du lundi 20 mars à la page 9 un paragraphe intitulé "Les leçons d’une grève victorieuse", où il est écrit ceci :
"Dès le 1er septembre 1936, cheminots et dockers cessent le travail et réclament notamment :

- Le bénéfice de la journée de 8 heures, qui est en vigueur en France depuis 1919. À La Réunion, en 1936, on est encore aux journées de 12 et 14 heures... payées 10 heures.

- L’extension aux travailleurs réunionnais des congés payés qui ont été accordés pour la première fois en France par la loi du 11 juin 1936.
Après 3 jours d’une grève qui menace sérieusement de paralyser la colonie, le gouverneur Léon Truitard se rend dans la cité maritime, où il donne satisfaction aux grévistes".

Comme j’ai vécu cette période et celles qui ont suivi, j’ai décidé de vous apporter les précisions suivantes.
En septembre 1936, il y a eu une grève des dockers pour une augmentation des salaires.
En janvier 1937, il y a eu la grève générale des agents du CPR (Chemin de fer et port de La Réunion) et des dockers, qui a duré 8 jours.
Les avantages obtenus ont été très appréciables :

- Journée de 8 heures, dès la reprise du travail, soit 48 heures par semaine, alors que la journée de travail était auparavant de 10 heures (soit 60 heures par semaine).

- L’application des 40 heures par semaine au 1er mai de la même année.

- La reconnaissance du 1er mai comme jour chômé et payé. Ceux qui étaient appelés à travailler ce jour-là étaient payés deux journées.

- Les salaires mensuels. Les charges de famille à compter du 1er mai de cette même année ainsi que plusieurs autres avantages.

Fabien Lanave,
Le Port


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