
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
7 mai 2003
Il est toujours difficile de se remémorer l’Histoire. Surtout lorsqu’elle est douloureuse.
Le 27 avril 2003 eut lieu la commémoration des déportés de la seconde guerre mondiale. À cette occasion, partout dans l’île, on a rendu hommage aux victimes de la déportation dans les camps nazis. Il est bon que notre jeunesse se souvienne de ce qu’a été cette déportation. J’étais heureux d’entendre les jeunes de 7 à 8 ans de la chorale de l’école "Jules Reydellet", interpréter "Le chant des partisans".
La déportation dans les camps de concentration était immonde. Lorsqu’un certain Jean-Marie Le Pen ose dire que « c’est un détail de l’Histoire », il insulte non seulement les milliers de morts dans ces camps, mais il crache aussi sur ces hommes et ces femmes qui ont été exterminés sur des critères de "race"...
L’académicien Joseph Kessel, dans un livre remarquable "Les mains du miracle", raconte l’histoire vraie du docteur Kersten. Le docteur Kersten, de nationalité hollandaise, s’était spécialisé avant la guerre dans le massage médical. Il avait suivi des cours à Londres et reçu un enseignement secret venu du Tibet. Sa célébrité en fit le médecin de Himmler, le puissant chef de la Gestapo, qui devait devenir le second personnage du IIIème Reich.
Himmler souffrait de douleurs intolérables, que seul le docteur Kersten parvenait à apaiser. Il avait très mal et faisait souvent appel au médecin. Le docteur Kersten levait les bras, étendait ses mains, faisait jouer ses paumes et ses phalanges, afin d’agir avec souplesse et vigueur puis se mettait au travail. Il ne tâtonnait plus. Il savait où il devait porter ses efforts. Il enfonçait profondément ses doigts dans le ventre de son patient aux points sensibles, saisissait avec précision et rudesse le bourrelet ainsi formé et le serrait, le pétrissait, le nouait, le dénouait, dans le dessein d’atteindre et de remuer les nerfs malades à travers la peau, la graisse et la chair. À chacun de ces mouvements, Himmler sursautait avec un cri étouffé. Mais la douleur n’était plus brutale ni aveugle. Elle suivait un trajet précis. Comme si elle avait un but. Après quelques manipulations, le docteur Kersten laissait retomber ses bras. Le corps de Himmler se détendait comme celui d’un boxeur entre deux assauts. Le docteur Kersten l’interrogeait ensuite sur son état. Himmler restait sans réponse. Il semblait écouter ce qui se passait dans son corps et ne pas y croire. Il finissait par dire qu’il se sentait léger. "Les mains du miracle" du Docteur Kersten avaient été efficaces. Alors, à chaque fois que Himmler faisait appel à lui, avant que ses mains savantes et impitoyables ne reprennent leur massage médical, le médecin présentait au chef nazi une liste de personnes se trouvant dans un camp de la mort ou promises à la déportation et il lui demandait leur libération. Himmler hésitait, une fois, deux fois, et finissait par signer le document pour retrouver sur son corps les "mains du miracle" du docteur Kersten.
Ainsi, le 8 décembre 1944, Kersten obtint du Reichsführer « l’engagement formel de réunir, pour commencer, tous les internés scandinaves dans un même camp et de laisser entrer en Allemagne cent cinquante autobus suédois pour leur transport. La liberté pour trois mille femmes (Hollandaises, Françaises, Belges et Polonaises) enfermées au camp de Ravensbrück, dès que la Suède serait prête à les accueillir. La libération immédiate de cinquante étudiants norvégiens et cinquante policiers danois détenus dans les camps de concentration ».
Le docteur Kersten ne s’en tint pas là. Continuant de jouer sur l’état d’esprit du Reichsführer, il parvint, grâce à ses mains miraculeuses, à sauver de très nombreuses victimes politiques et autres des camps de la mort. Il empêcha ainsi la déportation massive d’une partie du peuple hollandais.
En ce 27 avril 2003, jour de la commémoration des déportés, je tenais à rendre hommage au courage du docteur Kersten pour ses actions et à Joseph Kessel qui a su relater dans son livre "Les mains du miracle" cette aventure « passionnante » qui se déroula au milieu d’une Allemagne en folie. Joseph Kessel nous a reconstitué avec talent quelques aspects de cette triste époque.
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