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7 février 2018, par
Le site web « Futura - Science » propose de « (re)découvrir « ce qui fait du brocoli un aliment à consommer sans modération ». L’annonce dit que « ce légume est connu pour ses propriétés anticancer liées à l’un de ses composés, le sulforaphane. Une étude parue en 2017 montre que la molécule agit au niveau génétique dans la cellule, en limitant la présence d’un long ARN non-codant présent dans différents cancers ». Depuis l’ouvrage de Jean-Pascal Capp « Nouveau regard sur le cancer », 2012) nous avons présent à l’esprit que l’hypothèse de causalités génétiques du cancer serait à reconsidérer. Ce chercheur évoque même « l’impasse génétique ».
Ceci ne nous empêche pas de nous informer des aliments non toxiques pour la santé et le brocoli seraient de ceux-là, voire même recommandé. « Les hommes qui mangent des crucifères comme le brocoli ont moins de risque de développer un cancer de la prostate. Le sulforaphane, présent dans cette variété de chou, serait protecteur contre ce cancer. Mais comment la molécule agit-elle dans les cellules cancéreuses ? »… « Pour le savoir, des chercheurs de l’université de l’Oregon se sont penchés sur le rôle joué par de longs ARN non-codants appelés IncRNA en anglais. Bien que sans fonction particulière, ces ARN pourraient être impliqués dans la transformation des cellules en cellules cancéreuses. Leur dérégulation contribuerait à différentes maladies, dont des cancers. Les chercheurs se sont intéressés en particulier à l’ARN LINC01116, qui est présent dans des cellules de cancer de la prostate. » Leurs travaux sont décrits dans Journal of Nutritional Biochemistry. Pour en savoir plus l’on peut se reporter à ce lien : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-cancer-brocoli-il-bon-protecteur-17427/
Cet organe de diffusion risque de recourir à des titres réducteurs pour retenir l’attention et implicitement fait courir le risque de banaliser la recherche d’une étiologie plurifactorielle qui se dissimule, selon toutes vraisemblances, derrière le cancer. L’aspect positif, si l’on pense aux travaux sur les troubles associés du métabolisme et la recherche de nourriture a priori non toxique, est que cet article aurait sa raison d’être.
Se livrer à une polémique à propos d’un tel sujet peut paraître déplacé, cependant celle-ci peut contribuer à une prise de conscience : les chercheurs réunis autour de Jean-Jacques Kupiec et du professeur Pierre Morange du Centre Cavaillès de l’Ecole normale supérieure de Paris font remarquer qu’au niveau de la recherche fondamentale en biologie, la notion d’organisme tend « à disparaître aux profits d’explications moléculaires ou atomiques », p. 268, in « L’organisme : un concept hybride et polémique », Charles T Wolfe, Professeur de philosophie Université de Gand (Belgique) et Sidney, in La vie et alors, (2013) sous la dir de Jean-Jacques Kupiec.
Notre critique porterait sur la désincarnation de l’approche du malade de surcroît a-historicisée. Celui-ci disparaît, il n’a pas d’histoire et l’information est réduite à la rencontre d’une molécule portée par un aliment aux effets anti-cancer et des corrélations génétiques. Au-delà d’une interprétation qui pourrait faire penser à un réflexe corporatiste, nous posons la question : La psychologie clinique appliquée à l’écoute de la personne touchée par le cancer aurait-elle, elle aussi, un impact anti-cancer ? Nous pensons que les chercheurs objectivistes n’auront pas, pour l’instant, intégré le fait que des variables encore considérées comme subjectives peuvent faire science, ce qui les éloignerait de leurs protocoles où l’unicité de la personne et sa singularité auront disparu. Le docteur Boris Cyrulnik avec son livre « De la parole comme d’une molécule » (1991), avait trouvé la formule qui aurait pu instaurer une approche psychologique complémentaire aux traitements biochimiques du cancer.
Dans les années 1980, je me suis demandé avec Henri Laborit comment et où agir dans ce tissu complexe de relations imaginaires et inconscientes psychologiques, sociologiques, et même économiques, au niveau d’une personne sans son implication. « A quel niveau d’organisation intervenir ? Au niveau biochimique par une thérapeutique pharmacologique ? Au niveau neurophysiologique par la psychochirurgie ? Par une psychothérapie ou par une analyse ? Sur l’environnement, par une thérapeutique institutionnelle ou même sociologique ou politique ? » énumérait Laborit. « Mais ces moyens sont-ils capables d’intervenir efficacement sur la mémoire, sur l’histoire d’un sujet enfermé dans son système nerveux, et avant de créer d’autres automatismes, il serait utile de faire disparaître ceux qui existent déjà. Non pas tous, car on ne peut ramener un sujet au berceau », in p. 293, L’inhibition de l’action, (1989) et également : « Est-il possible de pratiquer la médecine aujourd’hui ? » Cahiers de bioéthique n°1, Presses de l’Université de Laval, Québec, pp. 21-39, (1979).
Une note optimiste : selon Anne-Marie Moulin, philosophe et Directrice de recherche au CNRS, impliquée dans l’ouvrage « La vie et alors, débats passionnés d’hier et d’aujourd’hui », « L’organisme reste toute sa vie capable de modifier sa réactivité », in « Histoire croisée de la microbiologie et de l’immunologie », p. 168. Cet ouvrage collectif annonce une nouvelle biologie où les notions de « plasticité phénotypique » et de « vitalisme », cette dernière épurée de toutes considérations métaphysiques, trouveraient une nouvelle place dans la complexité du vivant.
Frédéric Paulus, CEVOI
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