
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
3 juillet, parUne information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
4 août 2010
J’entends toujours le père Cardonnel crier sa colère contre ce monde injuste, profondément inégalitaire, dénonçant le fossé béant entre « les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres » et je revois sourire une ou deux personnes dans l’assistance, comme si elles voulaient mettre en doute sa parole. Ce qu’elles se refusaient à voir, c’était la réalité, –la sordide et cruelle réalité-, que les puissants et leurs représentants cherchent toujours à nous cacher.
L’organisation des Nations Unies a beau tirer la sonnette d’alarme : en 1960, trois super riches possédaient à eux seuls une « fortune supérieure à la somme des produits intérieurs bruts des 48 pays les plus pauvres, soit le quart de la totalité des Etats du monde » ; « 20% de la population mondiale vivant dans les pays les plus riches avaient un revenu 30 fois supérieur à celui des 20 % les plus pauvres » ; en 1995, ce revenu était 82 fois supérieur ! Ce qui représentait, à l’échelle de la planète, trois milliards d’habitants -près de la moitié de l’humanité- qui vivaient, ou plutôt survivaient, avec moins de deux euros par jour ! Aujourd’hui, sur une population de six à sept milliards, un milliard d’hommes, de femmes et d’enfants sont menacés de mourir de faim et deux milliards souffrent de malnutrition. Et cependant, juste en face, si l’on peut dire, derrière le grand mur d’indifférence, une poignée de milliardaires, avec en tête le mexicain Carlos Slim, le magnat des télécommunications, dont la fortune est estimée à 53,5 milliards de dollars et qui vient de battre sur le poteau, de 500 millions de dollars seulement, l’américain du nord, Bill Gates, l’un des cofondateurs de Microsoft.
On entend souvent dire que la terre est trop petite pour nourrir tous ses habitants. Faux ! Jamais les denrées alimentaires n’ont été aussi abondantes. Les calculs ont été faits, par les services de l’ONU justement. Il y aurait actuellement de quoi permettre à chacun de disposer d’au moins 2700 calories par jour. Mais que la route est longue et périlleuse avant que la nourriture n’arrive jusqu’aux destinataires ! Car les brigands et les chefs d’Etat cupides, veillent pour s’en servir sans vergogne, pour en faire un odieux trafic. Et au final 9 millions de personnes meurent encore de faim chaque année.
Cette situation est-elle fatale ? « Absolument pas », nous répond Ignacio Ramonet, l’ancien éditorialiste du "Monde diplomatique" qui a étudié de près la question. Car, toujours selon les Nations Unies, « pour donner à toute la population du globe l’accès aux besoins de base (nourriture, eau potable, éducation, santé), il suffirait de prélever sur les quelques (300) plus grosses fortunes moins de 4% de la richesse cumulée, soit à peine ce que les habitants des Etats-Unis et de l’Union européenne dépensent par an en consommation de parfums ». Mais pour atteindre ce résultat, il faut changer les choses du tout au tout : ne pas permettre au marché d’organiser lui-même la société, comme il en a l’habitude, à son propre service, en laissant mourir de faim des millions d’hommes ; ne pas accepter, par exemple que la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international puisse dicter aux pays émergeants leur politique agricole, en les incitant à faire pousser en priorité les cultures d’exportation parce que plus rentables en devises. Et si Monsanto envoie si généreusement son maïs transgénique à Haïti, ce n’est pas sans calcul.
Ce qu’il faut mettre en place, et de toute urgence, car le monde court à la catastrophe, c’est « un Etat qui soit à la fois sensible aux besoins de tous ses citoyens et préoccupé, à l’échelle planétaire par le développement de toute l’humanité », pour répondre au vœu si cher du professeur Amartya Sen, prix Nobel d’économie.
Georges Benne
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Alors que Mayotte subit un enchevêtrement de crises - pauvreté structurelle, dégradation des services publics, conséquences dramatiques du cyclone (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)
Mézami, zot i rapèl lo mo kazou ? Mi anparl pa bann vyé roshé konm mwin mé la zénérassion d’apré. Si mi di kazou, kossa zot i oi dann zot (…)
Une délégation du "Collectif des usagers de la ligne Réunion - Comores" a été reçue le 2 juillet à la Région, à la demande de la Présidente (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)