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19 août 2016, par
« Les SEGPA, une alternative qui effraye les parents »,… et pour cause !
Ayant enseigné de nombreuses années aux élèves en grande difficulté scolaire, j’ai lu avec intérêt le dossier sur l’éducation paru dans le journal (JIR) de ce dimanche.
J’ai bien sûr, été interpelée par la partie consacrée aux SEGPA où intervenait un collègue émérite. Il soutient que les SEGPA sont une alternative intéressante pour les élèves en difficulté scolaire. Il a raison car, dès l’entrée en 6e SEGPA et jusqu’à l’arrivée au lycée le parcours de ces élèves est parfaitement balisé. Certaines places leur sont même “réservées”.
Cependant malgré cette prise en charge quasi-individuelle, les parents ont aussi raison de s’inquiéter de l’entrée de leur enfant en SEGPA. Contrairement aux propos officiels, les élèves de la SEGPA sont bel et bien stigmatisés et mis à l’écart. Cela se fait d’abord et de manière insidieuse par l’administration elle-même. Etre placé dans une section “spéciale” est une première forme de stigmatisation ; aucun pédagogue dans l’Education Nationale ne peut contredire cette réalité. C’est d’ailleurs pour cela que les classes de niveau sont de nos jours interdites.
Ensuite, dans la grande majorité des collèges, les classes de SEGPA sont bien signalées. Elles se trouvent en général au fond du collège, bien éloignées des autres salles de classe. Parfois pour les atteindre, il est nécessaire de traverser un autre portillon ! Cette démarcation n’a aucune raison d’être ; d’ailleurs des collèges, comme Mille Roches à Saint-André, ont réussi à bien intégrer les classes de SEGPA. Vous pouvez imaginer votre enfant reclus au fond d’un collège et devant traverser toute la cour, sous le regard des autres ados, pour aller en récréation ou au réfectoire ?
Et, puis, il y a ces fameux jours de rentrée où on fait l’appel des classes. Il m’est malheureusement arrivé de constater que les SEGPA sont appelées en dernier. Quand ses élèves se retournent, ils se rendent compte qu’il ne reste plus qu’eux dans le grand réfectoire, et le pire c’est qu’ils savent très bien pourquoi. Comment ne pas penser qu’ils sont mis à l’écart et stigmatisés ?
Enfin, il y a les expressions dégradantes, les moqueries et les regards balancés sans retenue. Tous ces éléments ne sont pas faits pour forger “l’image positive de soi” et renforcer la motivation de ces jeunes adultes en construction. Il faudra à ces derniers beaucoup de courage et de hargne pour contourner les obstacles d’une société dont le moteur est l’exclusion sous différentes formes. Faut-il rappeler que près de 60 % des jeunes de moins de 25 ans sortis du cycle scolaire sont au chômage et qu’on dénombre 3000 tentatives de suicides annuelles. Allons-nous insinuer que ces personnes sont toutes des ratées du système scolaire ?
Non ! Car, la société réunionnaise n’est pas fondée sur l’utilité sociale de tous ses membres. Alors, une grosse partie est exclue d’une certaine normalité. Mais comme la scolarité est obligatoire, l’Ecole a le devoir de bien préparer ses enfants au passage à la vie active et de les accompagner suivant un processus sans rupture. Autrement, le pacte social qui nous lie aux enfants serait rompu. Et, nous autres, enseignants, nous n’aurions servi que de caution aux injustices et inégalités de cette machine à produire de l’exclusion multiforme. L’inquiétude des parents est tout à fait légitime. Qui ne le serait pas devant un vide brutal, ne sachant pas quoi faire devant une rupture du contrat ?
Julie Pontalba
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