
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
18 avril 2003
Le Premier ministre veut imposer de force des mesures auxquelles la majorité des Réunionnais ont déjà dit non : ses fameuses mesures de décentralisation, qui s’apparentent à un désengagement de l’État. Cela commence par l’Éducation nationale, dont une partie du personnel non-enseignant serait transféré à la Région, et l’autre au Département. Prises au dépourvu, ces deux collectivités ont déclaré ne pas être demandeuses d’une telle mesure. (…) Les problèmes posés par cette réforme sont extrêmement graves, car elle préfigure un transfert des compétences de l’Éducation nationale et donc de l’enseignement aux collectivités et par suite au privé. Les personnels ainsi transférés auront-ils le même statut, les mêmes compétences, le même niveau de recrutement sur l’ensemble du territoire national ? La mobilité des personnels sera-t-elle assurée ? La reconnaissance des diplômes sera-t-elle nationale si les collectivités mettent en place des formations spécifiques en fonction des besoins particuliers de main-d’œuvre des entreprises localisées sur leur territoire ? Les exigences de qualité seront-elles possibles partout avec l’existence de régions pauvres et de régions riches ? L’accès à l’éducation sera-t-il le même pour tous, malgré l’accroissement de l’écart des revenus ? Enfin, devons-nous accepter une société dans laquelle des services tels que l’Éducation et la Santé seront dévolus au privé et soumis à la concurrence ?
D’abord, et sans être nationalistes, nous pensons que le principe de l’enseignement, tel qu’il est appliqué aujourd’hui, est le ferment de la cohésion sociale : les mêmes programmes et les mêmes enseignements, à quelques exceptions près, pour tous ; équivalence des diplômes et mobilité du personnel ; gratuité de l’école laïque et républicaine ; égalité des chances et droit à l’instruction pour tous.
La mobilisation contre la régionalisation des emplois de l’Éducation nationale est très forte à La Réunion, ce qui démontre de manière criante le rejet de la politique de désengagement du gouvernement. Cela est ressenti de manière plus cruciale ici qu’en métropole. De nombreux personnels sont concernés par cette mesure. Outre les ATOSS, les médecins scolaires, les conseillers d’orientation, les psychologues scolaires, tous refusent avec force de se voir transférer de la fonction publique d’État à la fonction publique territoriale, et demain au privé. Car qu’est-ce qui empêchera dans l’avenir les collectivités locales de faire appel à des prestataires de services privés pour remplir ces missions et, pour employer un terme de "management" à la mode, d’externaliser ces services ?
Ensuite, à qui le tour ? Bien évidemment ce sera celui des enseignants et, par voie de conséquence, ce sera la disparition de l’Éducation nationale. C’est là que se situe le véritable enjeu, et c’est un enjeu de société. Or, que va-t-il se passer ?
Cette régionalisation des emplois dans l’enseignement est le début de la privatisation des services publics voulue par le gouvernement pour répondre aux demandes pressantes du MEDEF et de l’OMC. En clair, tous les pays signataires de l’OMC devront se mettre en conformité avec l’Accord Général sur le Commerce et les Services (AGCS), qui stipule que, dans ces sociétés mercantiles qui appliquent une politique libérale dévastatrice pour les citoyens, les services (publics) devront être privatisés et soumis à la concurrence.
Le rapport du Conseil d’État sur le sujet est on ne peut plus clair : seuls quatre services resteront publics ; la police, l’armée, la prison et la justice. Tout le reste sera privatisé, dont les deux piliers d’une société plus juste, plus humaine et plus solidaire, la santé et l’éducation. (…)
Il est à noter que les élus et les partis politiques d’habitude si prompts à intervenir sur tous les sujets ne se font pas beaucoup entendre pour cette fois-ci, ou pour certains pas très fort. Ils seront complices de ce coup-fourré porté à la société. Le cas le plus dramatique est celui de monsieur Virapoullé. De deux choses l’une : ou bien il ne sait vraiment rien et c’est un incompétent notoire et un mauvais parlementaire, ou bien c’est un menteur et il approuve ses petits copains de l’UMP. Dans les deux cas, il est indigne de représenter La Réunion au sénat. Nous lui conseillons de faire travailler son secrétariat et ses attachés parlementaires pour avoir un peu d’informations. Il pourrait se connecter avec bénéfice sur le site du Conseil d’État pour prendre connaissance du rapport. C’est étonnant que ses copains de l’UMP lui cachent tout et ne lui disent rien. N’est-ce pas lui plutôt qui nous cacherait quelque chose ?
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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