Lettre à la ministre de l’Outre-mer sur la vente de la SOFIDER à la BRED

3 mai 2003

Depuis vingt-cinq ans, La Réunion est dotée d’un outil financer très important : la SOFIDER, une banque régionale de développement. En un quart de siècle, cet organisme bancaire est devenu un acteur primordial de la politique du logement social en accordant des prêts à des particuliers. Sa place auprès des artisans et des commerçants est devenue incontournable, cet établissement comptant plus de 14.000 clients. Ses finances sont saines et dégagent des bénéfices qui sont réinvesties pour le développement de l’établissement.
De nos jours, la SOFIDER est le seul établissement local face aux filiales des cinq banques nationales. De plus, non seulement, la vente des parts du Conseil général à la BRED conduira celle-ci à la détention d’une situation monopolistique sur le marché bancaire local, mais elle conduira à la fin de la maîtrise du financement de la politique de développement régional par les élus locaux. Or les vocations de ces lieux établissements financiers sont fondamentalement différentes.
La BRED est une banque commerciale, alors que la SOFIDER est un organisme dont le but est de soutenir les projets des entreprises locaux que les banques commerciales refusent de financer. J’espère que vous comprendrez Madame le Ministre, mon inquiétude face à la portée de cette opération financière, qui j’en suis persuadé nuira à terme au développement déjà fragile des TPE et PME de notre île.
Aussi, je vous demande, par la présente, de tout mettre en œuvre pour que la SOFIDER demeure une banque régionale de développement au service de l’économie réunionnaise.
Convaincu de l’intérêt que vous ne manquerez pas d’accorder à ce dossier, je vous serai gré de bien vouloir me tenir informé des suites que vous lui réserverez (…).


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