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par le Dr Raymond Vergès

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Lettre ouverte à Claude Hoarau

samedi 15 décembre 2012


Voici une lettre d’Aimé Técher à Claude Hoarau pour lui témoigner de sa solidarité.


Mon Cher Camarade,

Je te connais depuis bien des années. Je connais ta vie de militant des premières heures du Parti communiste réunionnais. Tu avais, je crois, à peine 17 ans et déjà tu étais “pourchassé” par ces valets, ces bien-pensants dont l’objectif est de te faire TAIRE. Déjà.

Mais , « out lang na pwin lo zo ».

Tu as raison. Tu ne t’es jamais tu. Tu as refusé le silence afin que ces valets occupent la radio, les émissions de T.V. Que ces valets diffusent leur mensonge. Tu as parlé. Tu parles et c’est tant mieux. Tu es, et je le sais, un partisan de Jaurès qui nous a enseigné de chercher la Vérité et de clamer LA VÉRITÉ.

Que personne ne se trompe. A travers toi, c’est tout un parti que l’on souhaite atteindre. La moindre petite faille et les voilà “engouffrés” pour dénoncer, pour te faire rendre gorge et te salir comme ils l’ont fait tout au long de cette histoire du P.C.R., et ce, à tout moment.

SALIR. MENTIR. ACCUSER. DÉNONCER. Voilà leurs mots d’ordre. Ces valets savent très bien que plus le mensonge est gros, plus il restera quelque chose. L’objectif est de te salir et à travers Toi le P.C.R. dans son action quotidienne.

La dernière fois que nous nous sommes rencontrés à la Fête de l’Humanité en septembre dernier, j’ai beaucoup regretté de ne pas avoir eu du temps pour discuter avec toi. J’avais un programme d’intervention auprès des associations et tout particulièrement avec l’AFASPA et le Parti communiste martiniquais. Je me devais de respecter ma parole d’être avec eux et de leur apporter mes réflexions sur ce que j’ai vécu à Madagascar les huit derniers mois de l’année 2011 et le début de l’année 2012, pour le Parti communiste martiniquais, la réalité vécue par nos compatriotes réunionnaises et réunionnais en Ile de France.

Je salue en Toi cette permanence d’être au service des plus petits. Qui d’entre nous peut clamer qu’il n’a jamais commis de faute, Qui ? Nous pouvons avoir tort par moment, mais nous sommes toujours là quand il faut être. Qui sont ces militants pourchassés ? Qui sont ces militants “condamnés” avant d’être jugés ? Qui sont ces militants “injuriés”. Toujours les même et qui sont toujours du côté des faibles.

Mon Camarade, tu connais comme moi cette phrase que nous avons souvent entendue : « Si ton adversaire te félicite, demande-toi quelle erreur tu as faite. Si ton adversaire te combat, t’insulte, alors dis-toi que tu as fait quelque chose de BEAU pour les petits » . Dors tranquille, aujourd’hui tu es insulté, déjà condamné… c’est donc que tu as fait quelque chose de beau pour les plus petits, ces pauvres, ces gens de peu. Dors tranquille et sois serein. L’avenir te donnera raison, mais il ne faut pas se laisser faire.

Recevoir des coups de la part de ces valets : c’est être reconnu fidèle à son idéal : servir les petits, les sans-grade.

Je saurai prendre mes mots pour te soutenir. J’ai voulu commencer par cette lettre personnelle.

Bien à Toi et fraternellement.

Aimé Técher


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