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13 août 2021, par
« Si je ne réponds pas de moi, qui répondra de moi ? Mais si je ne réponds que de moi – suis-je encore moi ? » (Talmud de Babylone)
Depuis les annonces du Président de la République, le lundi 12 juillet, décrétant l’extension du pass sanitaire et l’obligation pour les soignants de se faire vacciner, des milliers de gens descendent dans les rues chaque semaine pour protester contre ce qu’ils appellent la « dictature sanitaire » du gouvernement d’Emmanuel Macron. Et ce, au nom de la liberté, sur tous les tons, sans jamais invoquer notre responsabilité à l’égard d’autrui dans le contexte actuel de pandémie qui a fait déjà plus de 4 millions de morts de par le monde.
Certes, pour raisons sécuritaires et sanitaires, nous assistons depuis quelques années à un rétrécissement et à une certaine privation de nos libertés fondamentales. Le pouvoir s’est même invité au cœur de notre vie privée et familiale. Nous assistons, disent certains observateurs, à une évolution de nos démocraties vers une dimension de plus en plus sécuritaire et répressive. On se souvient que le dernier état d’urgence sécuritaire mis en place entre 2015 et 2017 a laissé des traces dans notre droit commun, avec la loi « Sécurité intérieure et Lutte contre le terrorisme » du 30 octobre 2017.
De ce point de vue, les dernières mesures d’urgence sanitaire proposées par le gouvernement nous appellent à la vigilance. Pour autant, nous ne pouvons pas dire et faire n’importe quoi. Nous ne pouvons céder à la violence en menaçant de mort tel ou tel député, parce qu’il est pour la vaccination obligatoire. Il n’est pas non plus tenable de défendre une liberté qui fait fi de la vie d’autrui. Notre liberté s’arrête à la mise en danger d’autrui. C’est un impératif éthique.
La Bible nous dit joliment que Dieu « a laissé l’homme à son propre conseil » (Ecclésiastique 15, 14). Il s’agit ici de liberté, mais d’une liberté qui va de pair avec l’exercice de la raison ‒ de son “conseil” ‒ qui a mission de discerner ce qui est juste et bon. En effet, c’est dans la raison que la liberté trouve son fondement. La personne, sujet capable de soi, est responsable de sa liberté, capable d’en user avec responsabilité. L’homme, nous dit Emmanuel Lévinas, est « cousu de responsabilités ». La responsabilité nous guette, de fait, à tout instant. Pour le philosophe, notre responsabilité devant autrui est première et elle bouscule notre liberté, égoïste par nature : « L’homme libre est voué au prochain, personne ne peut se sauver sans les autres » (Cf. Humanisme de l’autre homme, p. 109). Pour le philosophe allemand Hans Jonas, « c’est du monde de la vie, là où elle est menacée, que surgit un appel muet et qu’on préserve son intégrité » (Le Principe responsabilité, 1979).
Dans le contexte actuel de la pandémie, il s’agit de préserver la vie des milliers de personnes directement exposées à la diffusion d’une pathologie potentiellement mortelle ‒ 111.695 décès en France au 28 juillet 2021 et 288 à La Réunion : des personnes qui ne devaient pas mourir de cette manière, nous dit le pape François (Cf. Fratelli Tutti / Tous Frères). En outre, il s’agit d’une pandémie aux conséquences sociales et économiques gravissimes qui creusent davantage des inégalités. Il ne s’agit donc pas que de soi, mais des autres, de préserver la vie des milliers de personnes directement exposées à la diffusion d’une pathologie potentiellement létale. De plus, comme le dit Emmanuel Lévinas « personne ne peut rester en soi : l’humanité de l’homme, la subjectivité, est une responsabilité pour les autres, une vulnérabilité extrême ». Nous ne sommes pas des individus isolés. Nous sommes profondément liés les uns aux autres à tous les niveaux. Responsabilité et liberté sont indissociables. L’éthique de conviction va de pairs avec l’éthique de la responsabilité. Nous ne pouvons donc agir sans égard pour les conséquences de nos actes.
A cette étape de notre réflexion émerge la notion centrale de solidarité ‒ terme que le triptyque républicain français nomme la fraternité ‒, conséquence de notre égale dignité. Elle apporte avec elle une dimension communautaire, une dimension sociétale, un faire avec les autres. Elle se construit autour de l’idée d’un bien commun, donc bien loin de tout repli sur soi. Elle est ce qui permet de « faire société », de nous aider mutuellement à regarder de l’avant. La solidarité, c’est penser et agir en termes de communauté, de l’intérêt général, de priorité de la vie de tous sur nos convictions personnelles. Reconnaissons donc notre inévitable interdépendance et agissons dans l’intérêt de tous et de toutes.
Reynolds Michel
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