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14 août 2004
Sous plusieurs formes, la Réunion fête Luc Donat, qui a déjà donné son nom à une salle de spectacles de l’île. L’”establishment” réunionnais choisit ses héros. Il les préfère dans le monde de la musique plutôt que dans celui du théâtre, de la peinture ou de la littérature. Et même au sein du milieu de la musique, il sélectionne en préférant Donat, la musique en cuivre ou Fourcade plutôt que Célimène, Benoîte Boulard.
Cet hommage est rendu quelques semaines après le spectacle organisé par les soins d’une association familiale pour marquer les 50 ans de musique d’un Firmin Viry (il est décoré par Jospin). Ou encore juste après la mort du Rwa Kaf, l’autre versant du maloya, celui marqué par l’apport malgache, Viry étant plutôt le légataire “malbar” de cette musique. Le choix de célébrer Luc Donat n’est pas totalement innocent.
Quant à Luc Donat, il est vrai qu’il n’a jamais succombé à la mode du séga-slow lorsque celle-ci était promotionnée sur l’ex-ORTF par un certain André Maurice. Et puis lorsque La Réunion s’est retrouvée envahie par le séga mauricien, Donat quitta la Métropole pour se réinstaller dans l’île, ouvrir une maison de disque à son nom pour relancer le séga réunionnais. Il est vrai que le succès de “La route en corniche” de Michel Admette avait permis de remettre au goût du jour une production locale qui commençait sérieusement à décliner.
Mais il ne faut pas oublier, à propos de Luc Donat, deux ou trois choses.
D’abord qu’il s’est montré opportuniste en diable. Il a pratiquement “inauguré” toutes les maisons de disques de La Réunion : il a été le premier à enregistrer pour la marque Festival, le premier à enregistrer pour Dindar.
Luc Donat a été, à notre connaissance, le premier artiste musical a être “subventionné” par une collectivité locale : il a été sélectionné et soutenu financièrement par le Conseil général pour “animer” la vie des Réunionnais installés à grands frais à la Sakay. Le musicien demeura plusieurs années dans cette enclave réunionnaise à Madagascar pour faire passer à ses compatriotes l’amertume de l’exil avant d’émigrer pour Paris, vraisemblablement encore sur la base d’une aide du Conseil général (1).
À la fin des années 70, il sera l’animateur du stand de La Réunion dans le cadre d’une exposition de l’Outre-mer organisée au Trocadéro. Exposition rappelant les fameuses expositions coloniales du début du siècle et dénoncée pour ses relents colonialistes.
Toujours est-il que Luc Donat aura inauguré la tradition des musiciens et chanteurs réunionnais soutenus financièrement par des fonds publics. D’autres, après lui, s’engouffrèrent dans la voie ouverte. Je pense plus particulièrement à cette troupe de ballet qui, disant représenter La Réunion, vécut longtemps de subventions du Conseil général au point de finir par provoquer un mini-scandale.
S’il est resté fidèle au séga, personne ne doit surtout oublier que Luc Donat fut le seul musicien réunionnais de renom à dénigrer publiquement le maloya, cela à une période où celui-ci commençait à renaître après des tentatives pour l’étouffer. Le violoniste réunionnais l’avait qualifié de "musique de sauvage". Cela lui avait valu une volée de bois vert de la part de l’hebdomadaire - aujourd’hui disparu - “Témoignage Chrétien de La Réunion”.
L’hommage rendu à une personnalité décédée permet de gommer certaines aspérités. Mais la vérité historique oblige de ne pas oublier certains bémols, même lorsqu’il s’agit d’un musicien.
Marc Lanave,
Saint-Paul
(1) Cette information mérite cependant d’être vérifiée.
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