Accueil > Chroniques > Di sak na pou di
Madame Gisèle Rabesahala nous a quittés
vendredi 1er juillet 2011
Je l’ai rencontrée en 1985 à Tananarive (Madagascar) dans son bureau ministériel. Ministre, journaliste, elle restait d’une simplicité remarquable et était dotée d’une intelligence tout aussi remarquable. Elle aimait son pays. Elle m’en a parlé avec passion et en même temps elle était consciente qu’il y avait beaucoup de choses à faire dans le domaine de la Culture et de l’Économie. Grâce à sa fonction, elle faisait tout son possible pour améliorer le sort de ses compatriotes. Très jeune, elle avait vécu le soulèvement de ceux qui ne pouvaient plus supporter les souffrances de l’occupation coloniale. Ainsi, toute sa vie aura été à la hauteur de ses ambitions, même si elle n’a pas toujours réussi. Madagascar a besoin de l’aide internationale et j’espère que d’autres vont suivre le chemin qu’elle a tracé, pour qu’un jour ce pays (par la superficie, une fois et demie plus grande que la France) trouve un certain développement. Son peuple est un peuple intelligent. Il a besoin en son sein de femmes et d’hommes à la hauteur et à la dimension de Madame Gisèle Rabesahala. Les Réunionnais qui ont eu le bonheur de côtoyer cette grande figure des luttes pour un quotidien meilleur n’ignorent pas qu’elle était très attachée à la solidarité entre son île et la nôtre et qu’elle fut une grande militante de la cause réunionnaise.
Adieu, Gisèle ! Là où tu te trouves, jette un regard sur cette terre en révolution.
Marc Kichenapanaïdou