Maintenant que Berguitta a fortement prévenu chacun de nos 24 maires…

20 janvier 2018, par Raymond Lauret

Au lendemain du passage de Berguitta au large de notre île avec les pluies que nous avons vues et que les populations de certaines de nos communes ont vécues comme un cauchemar, j’ai une forte envie d’encourager l’ensemble de nos 24 maires à se mobiliser avec le Département et la Région pour interpeller notre Gouvernement sur l’urgence qu’il y a, aujourd’hui plus que jamais, à mettre en place un plan global d’endiguement de l’ensemble de nos cours d’eau.

C’est ce qu’avait fait Paul Vergès en 1980, au lendemain du passage du cyclone Hyacinthe sur notre île et sur les risques pour la population du Port que les débordements de la Rivière des Galets présentaient.

Le conseil municipal de la cité maritime s’était aussitôt réuni et le Gouvernement avait été alerté de la gravité de la situation pour l’avenir. L’année qui suit voit un bureau d’études spécialisé désigné pour évaluer la taille à donner à l’endiguement d’une rivière qui longe tout un village et qui débouche en amont d’une cité particulièrement dense en population et en zones d’activités. Et lorsque Monsieur Pierre Mauroy est nommé en 1981 Premier Ministre de François Mitterrand, il est aussitôt interpellé sur cette question.

La suite, on s’en rappelle : ce sera la visite de Pierre Mauroy à La Réunion avec, notamment, l’annonce que l’Etat sera aux côtés de la collectivité pour réaliser cet endiguement ; ce sera aussi la proposition faite au Maire de Saint-Paul, Monsieur Cassam Moussa, que sa commune soit partie prenante du projet vu la vocation des terrains de toute la zone de Cambaie à accueillir dans l’avenir des activités économiques ; ce sera, également, la décision de construire, dans la ZIC N°2 du Port, un hangar de plus de 3000 mètres carrés pour y édifier une maquette de l’ouvrage à réaliser. Cette maquette permettra aux populations et plus particulièrement aux écoliers, collégiens et lycéens, de venir se rendre compte de ce qu’une crue trentenaire (voire centenaire) peut représenter comme risques pour tout l‘environnement.

Il me plait de ne pas oublier que, dans la foulée, Monsieur Auguste Legros, alors Maire de Saint-Denis, entreprit de réaliser l’important canal de Patates à Durand qui, dans la région Est de la capitale, protège depuis tout ce qui, de part et d’autre, a été réalisé en matière de logements et installations diverses.

Berguitta vient de nous montrer combien notre île peut, en quelques heures, être fragilisée en cas de fortes dépressions cycloniques, avec les conséquences sur le plan humain et sur le plan économique que cela signifie.

A ma modeste place de citoyen
qui a vécu il y a quelques années ce type d’épreuve, je me dis qu’il importe aujourd’hui que nos élus, unanimement, appellent l’Etat et l’Europe à manifester à toute notre population une attention particulière sur un plan global d’endiguement de l’ensemble de nos cours d’eau. N’hésitons pas à le dire et à le répéter…

Raymond Lauret

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