
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
12 octobre 2009
Le maloya est désormais inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est une grande victoire. Danse et chant traditionnels arrivé à la Réunion en même temps que les esclaves arrachés à leur terre natale, le maloya étouffé, interdit par le gouvernement colonial rayonne et honore aujourd’hui tous les précurseurs, défenseurs qui, avec le soutien du PCR, ont bravé cette interdiction de le danser et le chanter en public.
Selon le linguiste Honoré Rabesahala, président de l’association Miaro, ce terme provient des mots malgache « maloy aho ou malahelo aho ». Des mots qui traduisent la situation historique de l’époque où tristesse, mélancolie, violence, mystère, magie, liberté bafouée, marronnage rythmaient les roulér, kayamb, le bobre...
Ce terme maloya a voyagé avec les immigrants de la Grande Ile et de l’Afrique qui ont emmené cette pratique culturelle et cultuelle à La Réunion. Les esclaves chantaient et dansaient leur complainte, le mal de leur pays. Meurtris, déchirés, ils exprimaient leurs déceptions, leurs douleurs, leur solitude et les mauvais traitements infligés par leurs maîtres à travers le maloya.
Le maloya c’est aussi ce rite festif et mystique. C’est une cérémonie en l’honneur des ancêtres. Le maloya a rythmé les camps, les calbanons. Cette danse et musique a encouragé nos ancêtres privés de liberté. C’est une tisane pour panser les douleurs du cœur, un moment lumineux pour se remémorer sa patrie, la terre de ses ancêtres.
Le maloya s’inscrit donc dans ce continuum ancestral. L’esclave comme le marron retrouve sa religion, resserrent les liens avec sa culture, son pays, sa terre chérie où il a essayé ses premiers pas.
Le maloya a préservé le culte des ancêtres, ces servis kabaré. Pour ces hommes désociabilisés, desidentifiés, deshumanisés, le maloya a construit le pont avec la terre perdue et a permis à ces hommes de rester en communion avec l’esprit de leur ancêtre.
Aujourd’hui l’ouverture de cette danse et chant culturel et cultuel dans la sphère publique doit plus que jamais continuer. Des lieux publics doivent fleurir pour accueillir une grande partie de notre population porteuse encore de ces stigmates de ce passé colonial injuste. Des lieux publics pour chanter, danser, honorer dans un esprit de solidarité, de fraternité, de spiritualité, de justice leurs ancêtres bafoués, privés de liberté, de sépulture .
Notre maloya s’affirme donc comme étant le lieu de conservation le plus authentique de l’identité des oubliés de l’histoire officielle.
A travers cette reconnaissance du maloya comme patrimoine immatériel, nous avons l’occasion d’éviter l’augmentation de cette fracture sociale pour continuer l’harmonisation de notre culture plurielle qui signe notre unité.
Aline Murin-Hoarau, adjointe au Maire de Sainte Suzanne
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