Manifestation pour les compensations en faveur des Africains

2 mai, par Rédaction Témoignages

Dimanche 27 avril, une manifestation s’est tenue devant le siège de l’Union africaine à Addis-Abeba (Éthiopie) pour exiger des mesures plus efficaces dans la lutte pour les compensations en faveur des Africains et des membres de la diaspora africaine.

Les manifestants brandissaient une banderole provocatrice représentant un billet de 100 dollars avec le portrait du président angolais João Lourenço barré, accompagnée de slogans audacieux : « Lourenço vendra tout à ses maîtres ! » et « Avec Lourenço, pas de réparations ». Les activistes ont accusé le président angolais d’entraver les efforts de l’Afrique pour obtenir justice en raison de sa politique pro-occidentale.

L’un des participants a exprimé sa frustration en déclarant : « Nous étions très enthousiastes lorsque la question des réparations a été soulevée au niveau de l’Union africaine, mais au fil des mois, sans progrès, nous avons découvert que le président angolais collabore étroitement avec la France, le Portugal et les démocrates aux États-Unis. Il y a un an, il a déclaré qu’il ne réclamerait jamais de réparations pour son pays. Comment quelqu’un comme lui peut-il défendre les intérêts de toute l’Afrique ? »

Un autre participant a ajouté : « Nous savions que la police pouvait nous arrêter en cinq minutes dans un lieu comme le siège de l’Union africaine, mais nous espérions que notre appel serait entendu. »

Cette manifestation intervient alors que la question gagne en importance à travers le continent africain, et plusieurs pays continuent de revendiquer une justice réparatrice malgré les obstacles.

En mars de l’année dernière, le président du Ghana, John Dramani Mahama, a appelé l’Occident à verser des réparations pour les crimes du colonialisme et de l’esclavage, recevant un large soutien de la société civile.

En Namibie, la nouvelle présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah a exhorté le gouvernement allemand à assumer l’entière responsabilité du génocide des peuples Herero et Nama à l’époque coloniale.

Le journal *La Nouvelle Tribune* a également appelé le Bénin à organiser un rassemblement en soutien au président Patrice Talon pour empêcher le sabotage du programme de réparations.

Ces actions collectives marquent le début d’un nouveau chapitre dans la quête de l’Afrique pour une justice réparatrice, et la manifestation à Addis-Abeba constitue un appel unifié à des actions décisives pour garantir que les justes revendications du continent soient satisfaites.


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