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26 décembre 2017, par
Dans nos activités de consultant formateur, pour la première fois depuis notre présence sur cette belle île de la Réunion, notre ouvrage « L’éducation fondée sur les sensations » aura été présenté publiquement.
Et ce, dans le cadre d’un accueil de personnes immigrées, principalement en provenance de Madagascar, Comores, Mayotte et Maurice. Celles-ci bénéficient d’un accompagnement à l’insertion dans lequel sont prévues une vingtaine d’heures consacrées à la parentalité et à l’éducation des enfants. Ma collègue Madame Danielle Amussat, qui assure avec moi l’animation de ces rencontres, aura évoqué la publication de notre livre et l’idée d’en faire un exposé nous est venue. L’un des participants, Monsieur Soihili Moussa, se proposa d’en faire la présentation. Laissons-lui la parole.
« Si la révolution copernicienne a beaucoup contribué à la manière de penser le XVIIIè siècle, l’ouvrage de Monsieur F. Paulus, « L’Education fondée sur les sensations », a révolutionné la méthode de penser dans le domaine de l’éducation chez l’enfant. C’est un ouvrage pratique qui interroge en ce sens l’Homme du XXIe siècle : « Le corps intervient-il comme guide de l’esprit et de l’émergence de la conscience de soi ? » Cette réflexion met en relation des thématiques telles notamment celles sur les nerfs, le cerveau, l’intelligence et l’esprit selon une vision unitaire (moniste) ; dans une démarche interactive pour prouver l’importance du corps à connaître par ses sensations. Notons que cette opération est orchestrée par le lien d’interconnexion entre les nerfs et les muscles afin qu’une conscience de soi ressentie et éprouvée puisse émerger chez l’enfant, gage d’un meilleur développement cognitif. D’une part, celui-ci lui permet de fonder, à travers les actions répétitives, son Moi Intérieur. D’autre part, l’enfant appréhende ainsi en même temps son environnement. Un chef-d’œuvre ! composé de cinq chapitres qui évoquent la mise en pratique de l’éducation fondée sur les sensations dans un cadre bio-neurologique, le quatrième chapitre portant sur l’essentiel de cette méthode. »
C’est la première fois que mon travail aura été présenté de cette façon en dehors d’un article de François Gillet (du journal « le Quotidien » dans les années 1992) et d’un autre article rédigé par Bernard Idelson (en 1993) pour le compte d’un journal qui n’existe plus aujourd’hui, « Le Réunionnais ».
Depuis la première publication de ce livre, en 1987, réédité en 2007, nous avons l’avantage de nous référer, par exemple, à l’ouvrage de Jean-Jacques Kupiec et Pierre Sonigo, « Ni Dieu ni gène », (2000). Notons leur avis concernant « les exemples de transformations ou de différentiations génétiques spontanées qui seraient légion »… « Ce phénomène est généralement considéré comme insignifiant, comme bruit de fond ou manifestation parasite qui affecteraient les systèmes expérimentaux ». Dans le cadre du modèle darwinien que ces deux auteurs défendent, « il s’agit, au contraire, d’une propriété fondamentale qui sert de point de départ. On suppose que les cellules peuvent se différencier spontanément lors d’événement aléatoires et que les interactions cellulaires interviennent secondairement pour les canaliser et stabiliser dans des états de différenciation adéquats », page 98. On peut dès lors déduire qu’éduquer aura une influence au moins épigénétiquement sur le développement de l’enfant, on ne saurait en effet soustraire l’éducation de cette sélection darwinienne. D’autres auteurs, Henri Atlan en France, Richard C. Lewontin aux USA (notamment), remettent en cause le fixisme génétique en réenvisageant l’influence de l’environnement sur le génome et donc au plus près de l’ADN, au niveau des mico-environnements cellulaires. La cellule ne serait pas assimilable à une petite boite métalique « hermétique » protégeant notre code génétique de toutes influences extérieures. Dès lors l’idée de « programme » génétique s’effondre. D’autres auteurs vont encore plus loin en recensant bon nombre de données étayées scientifiquement pour nous inciter à changer de regard sur la plus préoccupante des maladies (cf Jean-Pascal Capp, 2012). Avec les nouvelles données épigénétiques qui révolutionnent notre regard sur la vie et la génétique, une révolution copernicienne est en marche !
Commencer cet exposé par cette question : « Le corps intervient-il comme guide de l’esprit et de l’émergence de la conscience de soi ? » aura été une bonne entame. Si vous deviez poursuivre la démarche, cher Monsieur Soilihi Moussa, en incitant de jeunes parents à s’approprier de nouvelles données fiables pouvant se convertir en de nouvelles attitudes à l’égard de leurs enfants - au travers d’une confrontation positive et bienveillante - je peux vous assurer de mon soutien. Encore merci !
Frédéric Paulus, Cévoi
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