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Journée internationale de la fraternité/sororité humaine / 4 février
4 février, par
En décembre 2020, dans le contexte de la lutte contre le COVID-19 et ses conséquences, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé officiellement le 4 février comme la Journée internationale de la fraternité humaine, en réponse symbolique à une crise mondiale sans précédent. Pour bien nommer cette journée, il conviendrait mieux de parler de : Journée internationale de fraternité/sororité humaine. Car « si aujourd’hui le terme fraternité décrit le lien et le sentiment de ce lien entre les humains, il trouve son origine au XIIe siècle dans la « relation entre frères ». Il n’est donc, dans son étymologie, pas tout à fait neutre », comme l’écrit l’artiste plasticienne Claire Bethmont. Par ailleurs, complète-t-elle, « lorsque notre devise : « liberté, égalité, fraternité » a été décidée pour représenter les principes de la république, cela ne concernait pas les femmes qui n’étaient pas encore citoyennes » (C. Bethmont, Site fraternité humaine, 5 février 2024). C’était, précisons-le, en 1848 grâce à Louis Blanc (1811-1882) (1), ˝après un demi-siècle de purgatoire par la contre-révolution ˝ (Régis Debray, Le moment fraternité, Edit. Gallimard, Paris, 2009).
Cette proclamation de la Journée de la fraternité/sororité humaine ne vient pas à l’improviste. Elle s’inscrit dans une série de déclarations, d’actes et d’efforts de l’ONU pour promouvoir et construire un monde où la coopération, le dialogue et la compréhension mutuelle sont les pierres angulaires de la société. C’est un appel à l’action pour chacun d’entre nous, chaque jour, œuvre pour refonder le lien social et la société sur la fraternité (ONU/Assemblée générale, 21 décembre 2020).
Une valeur qui s’impose pour refonder le lien social
Mais, comme tout en chacun, nous ne pouvons que constater que la fraternité est l’oubliée du triptyque républicain. Outre qu’elle tient peu de place dans l’espace publique, la fraternité est une notion souvent remise en cause. Selon un certain nombre de penseurs, elle est trop connotée spirituellement (le mot apparaît au IIe siècle chez les auteurs chrétiens), trop morale et pas assez juridique, trop abstraite et devenue trop large. Cependant, si nous pensons que la fraternité — parce qu’elle incarne l’idée de lien et de solidarité (voir ci-dessous) — peut nous permettre de lutter efficacement contre le délitement du lien social, alors, la notion a besoin d’être réhabilitée et révivifiée pour jouer pleinement son rôle de ciment de la cohésion sociale.
Avançons. Nous vivons dans une société atomisée, où un phénomène d’hyper-individuation est à l’œuvre depuis plusieurs décennies. Chacun se veut unique et exemplaire, voire seul au monde. Cette quête pousse les uns et les autres à s’enfermer dans leur bulle, en se focalisant parfois sur ce qui va mal et, souvent, en rendant les autres responsables. « Je souffre, donc quelqu’un doit être responsable », disait déjà Friedrich Nietzsche. Conséquemment, la communication devient ardue, le lien social se tend, les relations s’affaiblissent et la morosité s’installe, souligne le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, (Revue Sciences Humaines, février 2025). Que dire de nos hommes politiques qui par les invectives et outrances verbales permanentes entachent la fraternité !
Cette déliaison des individus appartenant à une même société ou à une même nation, conjuguée avec les injustices flagrantes et le manque d’écoute du monde politique, appellent d’urgence le rétablissement d’un sentiment profond d’appartenance à une même patrie, à une même nation et à une même famille humaine. De fait, lorsqu’on analyse la crise du lien social via hyper-individuation de notre société, comme souligné plus haut, on constate que la quête individuelle qui pousse un certain nombre de nos concitoyens à s’enfermer dans leur situation ou leur point de vue n’est au fond qu’une quête de considération ou de reconnaissance, une quête de lien. Certes, dans ce contexte, ce qui manque pour les plus démunis, ce sont les relations indispensables à la survie, mais pour les citoyens dans leur ensemble, ce qui manque c’est un lien avec tous les autres, un lien qui dit qu’on est ensemble, même avec tous les anonymes qu’on croise dans l’espace publique.
La fraternité au fondement de l’être ensemble
Le terme fraternité recouvre plusieurs acceptions : lien de sang, lien d’appartenance, lien d’amitié, lien de solidarité, lien spirituel, lien universel… Malgré ce foisonnement des acceptions que le terme engage, l’idée de lien reste le dénominateur commun : idée de lien, de relation — plutôt positive — entretenu par au moins deux personnes. Bref, c’est l’idée ou le concept de l’être-ensemble qui s’impose. La fraternité tient donc à la nature du fondement de l’être-ensemble. Comme dans l’être-ensemble, il y a l’être avec, et que l’avec indique, comme le souligne le philosophe Jean-Luc Nancy (Jean-Luc Nancy, 1996), l’écartement au cœur de la proximité, la fraternité entre les êtres est une fraternité sans fusion ni confusion.
Précisons notre pensée. Cette fraternité sans fusion ni confusion se veut la reconnaissance de l’altérité, mais une alter-égalité dans une forme d’identité de différence, à savoir : un ensemble de sujets individualisés, mais en même temps semblables dans leurs droits, devoirs et aspirations à pouvoir partager les bienfaits du progrès, de la paix et de sécurité, tout en espérant plus de justice et d’équité dans le partage des richesses (Gerard Palleaux, 2017). La fraternité se construit autour de l’idée d’un bien commun ou d’un meilleur espéré. Nous pouvons donc dire que la fraternité c’est ce qui rassemble autour d’un projet commun des citoyens différents mais qui sont des semblables d’égale dignité. Et pour se rassembler, comme le dit Jean-Paul Delahaye, nul besoin de se rassembler, mais il faut qu’une solidarité en actes permette à chacun d’apporter sa contribution à la vie collective (Cf. Tréma, 2020).
La fraternité relève donc d’un lien de solidarité et d’amitié entre les hommes. C’est un sentiment qui nous pousse vers les autres, comme nous l’avons déjà signalé plus haut. Elle se construit autour et dans la recherche d’un bien commun et d’un meilleur espéré pour tous les citoyens (Sévérine Boudier, 1998). L’enjeu est collectif. Constatant l’urgence d’œuvrer tous ensemble à la fraternité, le philosophe Abennour Bidar dans son Plaidoyer pour la fraternité (2015) propose que l’esprit ou l’idéal de fraternité devienne une véritable direction, un projet de société concret, un projet de civilisation (Bidar, 2015). Et ce d’autant plus que notre terre souffre. Protéger le monde qui nous entoure et nous contient, c’est prendre soin de nous-mêmes, c’est un enjeu de fraternité, c’est-à-dire de notre capacité à concevoir une « maison commune » habitable ((Fratelli tutti du pape François-2020).
Pour conclure. Hier renvoyée à la sphère privée ou religieuse, la fraternité est devenue aujourd’hui un concept incontournable, une valeur centrale pour refonder la société. La fraternité est cette façon de considérer l’être humain comme un, un unique méritant le respect, tout en rendant possible un « entre-nous » qui rend possible la recherche du bien commun dans la lutte contre les inégalités et pour les libertés, avec le souci des plus démunis. Pour autant, cette fraternité n’est pas donnée, elle s’apprend et s’éprouve. « On ne naît pas fraternel, on le devient » (A. Bidar, p72).
Pour la construire dans la mise en œuvre de l’égalité des droits et devoirs des citoyens, plutôt que de vouloir partir de notre origine commune, il vaut peut-être mieux, comme le dit le pape François, de partir des marges, des périphéries : identifier les situations de rupture, d’exclusion. Et analyser les mécanismes en œuvre. C’est dans cette relation aux marges que l’on jugera de notre capacité à la fraternité (Isabelle de Gaulmyn, 2022)
Mettons donc la fraternité au cœur de nos vies et de nos combats. Antoine de Saint-Exupéry disait « Une démocratie doit être une fraternité, sinon c’est une imposture » (Écrits de guerre 1939-1944).
Reynolds Michel
Le Port, 2025
(1) Louis Blanc, membre et figure majeure du gouvernement provisoire de 1848. C’est l’un des fondateurs du socialisme humaniste français.
Sources :
- ABDENNOUR Bidar, Plaidoyer pour la fraternité, Edit. Albin Michel, Paris, 2015
- BOUDIER Sévérine, Communauté, citoyenneté, fraternité, In Autres Temps, n° 60, 1998
- PERRIN-DOUCEY (dir), Fraternité en éducation, éducation en fraternité, In Tréma, 2020
- Pape François, Lettre encyclique, Fratelli tutti, Edit. Salvator, Paris, 2020
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