Mobilisation pour dire non à la guerre

21 mars 2003

Les 15 février et 15 mars, des millions de personnes sont descendues dans les rues de centaines de villes sur les 5 continents pour dire non à la guerre impérialiste de M. Bush contre le peuple irakien.
C’est une mobilisation sans précédent dans l’Histoire des nations, contre une guerre, voire même une croisade (!), que certains s’acharnent encore à nous présenter comme juste, nécessaire et inéluctable. Désormais s’affirme sur la scène internationale un nouvel acteur, qui s’est invité tout seul et avec lequel il faut dorénavant compter : l’opinion publique. Une opinion publique lucide et vigilante qui, de Seattle aux forums sociaux internationaux de Porto Alegre ou de Florence, refuse que ses dirigeants continuent à gérer nos "intérêts supérieurs" dans notre dos, à notre insu et surtout dans un sens contraire à nos idéaux de paix et d’équité.
Ainsi, c’est d’abord contre l’OMC et son opacité que l’on a vu naître cette opinion publique militante. Et cela parce que dans cet organisme qui s’est autoproclamé au-dessus des nations, c’est le puissant lobby des firmes multinationales qui impose aux États ses règles d’un commerce mondial inique qui continue à épuiser le Sud pour enrichir le Nord. L’OMC a décrété partout la mise à mort des services publics et des acquis sociaux arrachés par les travailleurs au grand patronat pendant des décennies et des décennies de luttes.
De même, la diplomatie internationale se déroulait jusqu’à présent dans les antichambres feutrées des ministères, des ambassades et de l’ONU. Nos dirigeants considéraient avec mépris l’opinion publique comme bien trop versatile en la matière pour que l’on en tienne compte. Ce temps de l’opacité diplomatique est lui aussi révolu.
Certes, M. Bush peut faire la guerre à l’Irak mais il ne peut plus prétendre agir en notre nom et il est aujourd’hui bien en mal pour trouver une justification morale à cette guerre qui ne peut plus cacher son vrai but : contrôler le pétrole irakien à tout prix, à n’importe quel prix, quitte à faire couler le sang de centaines de milliers d’innocents irakiens.


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