
Politique du handicap outre-mer : faux départ et course de fond
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29 janvier 2024, par
La crise du monde agricole me questionne, d’autant que mon père était agriculteur. Il avait été reconnu comme pouvant faire de la formation agricole par certaines autorités rurales de Haute Garonne.
Ce passé aura activé, chez moi, l’envie de savoir si d’autres alternatives agricoles pouvaient exister… Et c’est ainsi que je m’organisais afin de découvrir sur le « terrain » la logique des kolkhozes en Géorgie, des kibboutz en Israël ; tout en l’aidant, avec mon frère, lors de nos vacances au moment des moissons.
Cette « pulsion de savoir », dite « épistémologique » par les spécialistes remonterait dès l’ouverture des yeux chez le nouveau-né, nous aurons l’occasion de développer l’hypothèse de cette prouesse du vivant ultérieurement, que j’assimilerais au « microscope des yeux du bébé ».
Cette cohabitation avec ce père travailleur, ingénieux et méritant — vu sa « transplantation » réussie après notre départ d’Algérie — fut plus profitable qu’une licence d’ethnologie en ce qui concerne ma formation d’enfant et d’adolescent.
De fermier « locataire » dans le Constantinois, mon père, et mon instituteur de mes trois à quatre ans, devint propriétaire, en France, bénéficiant pour son installation de prêts d’Etat bonifiés accordés aux agriculteurs rapatriés.
Sa « vocation » lui vint à la fois pour avoir lui-même suivi son père comme expert agricole pour le compte d’une société d’assurance et d’avoir été mobilisé par l’armée de l’air aux États-Unis — et maintenu sur place, du fait de sa maitrise de l’anglais, comme instructeur des pilotes du corps d’aviateurs du contingent qui furent engagés dans la guerre du Pacifique.
Au Texas, durant son séjour, il s’informa des possibilités d’une agriculture moderne et mécanisée pour, après sa démobilisation, se reconvertir comme fermier. Il devint en effet exploitant de la ferme limitrophe de l’école où il enseignait - ayant appartenue à un avocat domicilié à Alger qui venant de décéder. Mon père obtenait juste à ce moment-là sa nomination dans une bourgade constituée de deux fermes et d’une épicerie, traversée par une voie ferrée.
C’est ainsi qu’émergea sa « vocation », si l’on peut dire, et alors qu’il me dissuada néanmoins par la suite de devenir agriculteur… Mais c’est une autre histoire !
Avant les vagues de modernisation, la jachère pour que les terres se « reposent » est courante. Mais elle est progressivement abandonnée par un monde rural confronté à une agriculture intensive productiviste pratiquant l’alternance des cultures (sans jachère donc). Cette agriculture-là est traversée par une idéologie de plus en plus mortifère qui pousse au suicide ceux qui se sentent piégés par un malaise collectif abyssalement profond. Ce malaise touche différemment l’ensemble des agriculteurs, voire l’ensemble du monde agricole sur la planète. Plus généralement, une infime minorité exploite et pille les richesses issues des cultures au détriment du plus grand nombre.
Dans ce contexte, des agriculteurs expansionnistes et aveugles, dont certains par pure cupidité, sont les complices, conscients ou inconscients, des industries phytosanitaires modelées suivant la même idéologie de rentabilité artificielle à court terme ; un peu comme les médecins strictement allopathiques qui s’en tiennent à soigner les symptômes et non les multiples et innombrables causes qui rendent la vie sur terre de plus en plus risquée.
Nombre de paysans, et de membres des chambres d’agriculture, prennent conscience de ces contradictions qui conditionnent une agriculture de plus en plus nocive, des contradictions structurelles qui touchent leur corporation. En même temps, une « malbouffe » se développe de façon exponentielle, d’autant plus difficilement contrôlable qu’elle devient la norme.
Il nous faudrait relire Yvan Illich notamment, il avait anticipé ce panorama.
Souhaitons bonne chance au Premier ministre.
Frédéric Paulus
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