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« Mon mal vient de plus loin… »

lundi 26 décembre 2016, par Georges Benne

Chacun a pu lire à la télévision, sur le visage de François Hollande, la tristesse et la consternation quand il a annoncé qu’il ne se représentait pas à la prochaine élection présidentielle pour un second mandat. Mais, comme Phèdre, obstinée dans sa passion amoureuse, saura-t-il retourner vers le passé pour y trouver la vraie cause de sa défaite et de son impopularité. Car enfin, c’est dans la ligne qu’il a constamment suivie, qui a toujours été celle de son parti, et qui est celle du socialisme ou de la social-démocratie tels qu’ils ont été réellement appliqués dans divers pays comme la Grèce, l’Espagne, la Hongrie, le Portugal, le Royaume uni ou même la France, qu’il faut aller chercher en consultant l’Histoire.

« A cause de ses propres reniements, capitulations et trahisons, la social - démocratie glisse aujourd’hui vers le sépulcre. », écrivait Ignacio Ramonet, l ’ancien directeur du « Monde diplomatique » en mars 2010, « Et le plus surprenant c’est que cela se produit au moment où le capitalisme ultralibéral, traverse l’un de ses pires moments. ». Incapable de répondre aux besoins de tous ceux qu’elle prétendait défendre, incapable de faire reculer le chômage, aggravant même les inégalités, « elle navigue à tâtons, sans boussole et sans théorie ; donnant l’impression d’être en panne, avec un appareil dirigeant asthénique, sans stratégie, ni idées, ni doctrine, ni vision d’avenir. » (…) C’était une organisation qui devait faire la révolution, et elle a renoncé à cet objectif. »

Le pire, c’est qu’à la veille du renouvellement de président de la République en France, la plupart des candidats qui se bousculent au portillon, n’ont rien à proposer de nouveau. Il est à craindre que tous ou presque tous continueront dans la même voie, poursuivant la même politique à la merci des marchés financiers qui dicteront impitoyablement leurs lois, ici comme ailleurs, engendrant tant de souffrances, tant d’exodes de population, tant de guerres, tant d’atrocités. A moins d’une prise de conscience générale, d’une révolte contre ce système capitaliste profondément injuste. Noël, c’est l’occasion de rappeler l’appel, trop souvent oublié, lancé il y a deux mille ans « Nul ne peut servir deux maîtres à la fois, Dieu…et l’Argent. »

Georges Benne


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