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Transmettre le message des camps
29 mars 2005
(Page 9)
Comme s’il avait attendu, avant de disparaître avec cette discrétion qu’était la sienne, qu’ait retenti, à l’occasion du soixantième anniversaire de la libération des camps, sans doute pour la dernière fois, le cri des rescapés : "n’oubliez jamais !". Lorsqu’à la fin de l’année 2000, Monsieur Joly avait souhaité me rencontrer, en tant que représentant des Enseignants d’Histoire de La Réunion, je ne pouvais imaginer à quel point cette rencontre (et les suivantes !) allait me marquer. Tout de suite, avec une grande simplicité (et j’allais découvrir rapidement que, chez lui, la grandeur d’âme le disputait à la modestie), il était rentré dans le vif du sujet : pour lui, son passé de résistant (et Dieu sait s’il en avait été un !) n’avait pas grande importance, ce qui était capital à ses yeux, c’était le message des camps. Il s’était passé là quelque chose d’extraordinaire, quelque chose qui dépassait l’imagination, quelque chose d’insondable qui, on le sentait bien, le torturerait toujours et qu’il lui fallait absolument transmettre.
C’est pourquoi, certainement, il m’avait presque tout de suite raconté sa première rencontre avec l’univers concentrationnaire, sa première journée au camp de Neue Bremm : le martyre devant la centaine de résistants français, déportés comme lui, d’un jeune juif, obligé de courir sous les coups en portant une énorme poutre sur les épaules (en souvenir de la Passion infligée au Christ, selon le SS ordonnateur du supplice !). Et tous ces résistants, hommes courageux s’il en est, alignés à côté, obligés d’assister sans réagir à cette ignominie, à cette inhumanité qui se déroule sous leurs yeux... À ce moment, m’a dit Monsieur Joly, "j’ ai compris qu’il me faudrait tout regarder, tout enregistrer sans rien dire, pour pouvoir plus tard témoigner de ce qu’ici, des hommes ont fait à d’autres hommes".
C’est pourquoi Monsieur Joly avait donc souhaité rencontrer les professeurs d’Histoire de l’île, ce qui avait abouti à une rencontre au lycée Payen à Saint-Paul le 21 février 2001, moment fort que les participants n’ont pas oublié ! Il y eut, malgré sa fatigue qui allait grandissant, d’autres rencontres dans les écoles, avec des professeurs et des élèves, ces jeunes qu’ils appréciaient tout particulièrement. Son obsession était d’éviter le retour de cette barbarie, de cette folie qu’il avait vue à l’œuvre dans les camps, et il citait souvent cette phrase d’un autre déporté de Mauthausen : "Le monde est merveilleux, les hommes sont fous !"
Il y a quelque temps, lors d’une remise de prix à un Concours de la Résistance et de la Déportation, comme s’il pressentait son départ, il m’avait dit : "Maintenant, tout repose sur vous". Il avait en effet une grande confiance en les enseignants comme dans les jeunes qu’il avait rencontrés, pour qu’à leur tour, ils deviennent des témoins et des acteurs de la lutte pour la démocratie et la dignité de l’Homme.
Monsieur Joly, nous ne vous oublierons pas ! Nous n’oublierons pas la leçon de courage que vous nous avez donnée, le message que vous nous avez transmis et le devoir qui nous incombe ! Nous nous efforcerons de nous en montrer dignes !
Monsieur Jacques Delpech,
Président d’honneur de l’association des professeurs d’Histoire-Géographie de La Réunion
PS. La K7 sur laquelle travaillent actuellement quelques collègues de l’APHG-Réunion, long travail puisqu’elle sera la synthèse des différentes rencontres de ces dernières années, sera un outil parmi d’autres, mais un outil essentiel pour les jeunes Réunionnais, pour continuer le combat que Monsieur Joly a si vaillamment mené.
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