Mosquée de La Possession : Notre vérité

20 juillet 2004

Ainsi, après le mensonge, l’outrage et le sacrilège vient le temps de la vérité. Révélation qui implique la dénonciation d’une injustice incroyable dans un département français en 2004.
N’ayant commis ni crime, ni délit, la communauté musulmane de La Possession a été propulsée sur la scène médiatique, bien malgré elle.
Ses membres d’habitude travailleurs, tranquilles et discrets ne s’attendaient pas à être maltraités de la sorte, en lançant un projet de lieu de culte dans une ville où ils résident et contribuent aux ressources publiques.

Tout commence par le fantasme d’un opposant municipal, qui pris par un délire obsessionnel tire sur tout à La Possession. En réalité, il s’avère être un nain politique, habité par de dangereux démons. Ainsi pensait-il son heure arrivée avec la possibilité d’enclencher une offensive calomnieuse contre le Président de l’Association des musulmans sunnites de La Possession (AMSP), également directeur de l’Aménagement de la ville.
Vivement rejoint par des individus qui ont trouvé une occasion d’assouvir leurs bas instincts (en nous traitant d’Al Qaida), l’opposant municipal a démarré sa campagne par un tissu de mensonges. Plusieurs mois durant, il a cru qu’en les répétant ils se transformeraient en vérité.
Aujourd’hui, après l’intervention du Maire de La Possession, il n’y a plus de réserve pour passer à la contre-offensive et faire triompher la vérité.
Jugez-en vous-même !

En 2002, l’AMSP achète un terrain à la SEMADER, situé ZAC Balthazar pour y construire un programme mixte qui répond à la fois à la dominante économique de la ZAC et à l’objet de ses statuts. ZAC pour la réalisation de laquelle la SEMADER a contracté un prêt, pour acheter le terrain d’assiette à la commune et entreprendre les travaux de viabilisation. Le bilan prévisionnel s’annonçant équilibré, l’opération n’a bénéficié d’aucune subvention.
Il faut reconnaître que l’objectif municipal en créant cette ZAC était bien d’attirer l’installation d’artisans sur la zone, mais cela sans exclusivité.
En effet, la ZAC représente une petite surface (environ 4 hectares) inscrite dans une continuité urbaine (entre le lycée, des lotissements résidentiels et Saint-Laurent) et a vocation à moyen terme à s’intégrer pleinement dans la ville.
Par conséquent, le règlement autorise la construction d’ateliers, de logements liés aux activités, des équipements tertiaires etc.
D’ailleurs, la 1ère opération réalisée dans la ZAC est un gymnase utilisé par des lycéens et des clubs sportifs.

Malheureusement pour La Réunion et son image légendaire de tolérance et d’ouverture, là où il n’existait pas de problème, Gérard de Boisvilliers et Jocelyn Delavergne vont l’inventer, tous deux réunis dans l’opposition municipale. Cela quitte à provoquer le désordre, susciter la haine et risquer de diviser les Réunionnais.
Ces deux apprentis sorciers prétendent haut et fort que tous les terrains de la ZAC doivent être exclusivement destinés aux artisans !
C’est une position curieuse, car au nom de quoi la collectivité devrait privilégier les artisans et leur réserver l’exclusivité d’une ZAC ?
Ne sommes-nous pas tous égaux devant le droit ? Les porteurs du projet de mosquée ont-ils moins de droit que les artisans ? Jusqu’où irait-on dans l’absurde ?

Éprouvant un sentiment profond d’injustice, nous voulons démontrer que le combat engagé par nos détracteurs n’a en réalité aucune motivation économique.
Un seul exemple permettra d’éclairer l’opinion et susciter l’avis objectif de chacun. Il s’agit de l’installation de l’ARAR (Association réunionnaise pour l’assistance respiratoire) dans la ZAC avec l’achat par elle de 5.000 mètres carrés de terrain en 2001 (soit plusieurs lots à elle seule).
Son projet consistait à transférer son siège social et tous ses établissements à La Possession. La réalisation récente du plus bel ensemble immobilier de Balthazar n’a pourtant provoqué aucune réaction de la part des “défenseurs des artisans”, curieusement ! Tel est pris, qui croyait prendre !
Il apparaît maintenant évident que l’opération déclenchée contre la mosquée de La Possession est infondée et absolument inique, et que l’intention véritable des ses initiateurs paraît suspecte.
En outre, contrairement à l’ARAR, qui n’a pas de locaux d’activité, l’AMSP prévoit 200 mètres carrés réservés aux acteurs économiques.

Quel est donc le véritable dessein de nos adversaires ?
Pourquoi tout ce tintamarre orchestré contre un projet des plus légitimés ?
Force est de constater qu’ils se sont trompés d’époque. Toutefois, la vigilance est requise et l’entêtement des ennemis de la mosquée peut entraîner des réactions. Car après le coup de force perpétré le 13 juillet sur le site de la Mosquée, scénario indigne d’un pays civilisé, les Réunionnais de confession musulmane choqués et heurtés dans leur âme, promettent de ne pas laisser commettre d’autres sacrilèges aussi facilement.
Enfin, dans cette triste affaire, nous regrettons l’attitude du Préfet, représentant de l’État républicain, qui s’est laissé impressionné par des individus animés d’intentions inavouables. En s’empressant à leur emboîter le pas, il a remis en cause l’impartialité de l’État. Il a ainsi encouragé les plus vils d’entre nous à nuire.

Youssouf Mohamed
Président de l’AMSP.


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