Motion bidon au Tampon

2 octobre 2004

Pourquoi faire voter une motion par le conseil municipal, à destination du Département ? L’ouverture d’un centre d’hébergement d’urgence est du ressort d’une association, ou du centre communal d’action sociale. C’est ce que rappelle une élue.

La lutte contre la précarité est menée conjointement par différents ministères. Elle fait partie du 2ème pilier de la loi contre l’exclusion dans le projet de monsieur le Ministre Borloo. Résoudre la crise du logement par le renforcement de l’accueil et de l’hébergement d’urgence fait aussi partie du Plan départemental de la cohésion sociale que propose Madame la présidente du Conseil général.

Monsieur le maire du Tampon vient enfin de remarquer qu’il y a des gens en grande souffrance dans sa commune ; que malheureusement, certaines personnes n’ont pas de toit, qu’elles ont faim et ne désirent pas toujours ces grandes manifestations qui coûtent très cher aux contribuables.
Pour se faire pardonner, le maire a pris l’initiative de faire voter, par son Conseil municipal, une motion relative à la création à court terme d’une structure d’hébergement d’urgence. Cette motion est destinée à Madame la présidente du Conseil général.

Vous vous trompez de direction monsieur le maire ! Pourquoi une motion puisque vous avez la possibilité de mettre ce projet en place ? Cette motion n’est-elle pas destinée à faire porter la responsabilité aux autres et pour cacher vos dépenses superflues et “vos affaires” au détriment de l’essentiel ? Ce que nous dénonçons à chaque occasion.

Pour l’ouverture d’un CHRS, le projet est porté par une association ou un vrai CCAS. L’association doit détailler ses capacités d’accueil (logements existants, nombre de lits, sécurité, hygiène, personnel formé existant ou à recruter etc.). Pour obtenir un agrément, ce projet est examiné par le Comité régional d’organisation sanitaire et médico-sociale (CROSM) qui se réunit à peu près tous les 6 mois à la DRASS. Après l’agrément, le fonctionnement est financé automatiquement en partenariat par l’État et le Département.

"Les Tamponnais attendent avec impatience"

Depuis son élection, Madame la présidente du Conseil général a affiché ouvertement sa volonté de travailler avec tout le monde pour tous les Réunionnais. La lutte contre les violences, la lutte contre les précarités, la protection des familles font partie de ses thèmes prioritaires. Malgré sa bonne volonté, la présidente n’a pas pour mission de mettre une structure d’urgence en place dans chaque ville.
Il en est de même pour l’État. D’ailleurs, Monsieur le préfet présentera dans quelques jours le “Pôle régional de santé publique et de cohésion sociale”.

Pour la réalisation de ce projet, vous pouvez, monsieur le maire, vous rapprocher de la FNARS située au 57, rue Monseigneur-de-Beaumont à Saint-Denis où des gens compétents se feront un plaisir de vous aider.

Les Tamponnais attendent avec impatience la réalisation de ce projet. Moi aussi.

Céline Lucilly
conseillère municipale


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