
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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14 janvier 2004
Si la laïcité ne devait tenir qu’à un foulard, fut-il "islamique", il y aurait de sérieuses raisons de douter de la République elle-même et des bons et beaux principes qui l’ont faite.
Bien curieux débat, en vérité, que celui autour de la laïcité mais qui se limite à quelques "signes".
Sur ce plan, les propos du Président de la République selon lesquels « les Français étant ce qu’il sont, le port du voile, qu’on le veuille ou non, est une sorte d’agression qui leur est difficile d’accepter » [1] traduit une certaine réalité. L’ennui, c’est que cette réalité-là n’est pas empreinte de laïcité, mais tout au contraire, révélatrice de l’intolérance, de l’incapacité dont font preuve sinon « les Français », en tout cas une partie d’entre eux à reconnaître l’autre pour ce qu’il est, avec ses différences ou "spécificités" et à l’accepter comme tel et égal à lui-même.
Cette loi, telle qu’elle est, marque, qu’on le veuille ou non, l’échec de la laïcité. Non pas du fait de la laïcité elle-même, mais bien de l’incapacité de la société française d’aujourd’hui à la faire vivre et d’en vivre.
Du coup, le mal est d’une autre nature. D’une autre ampleur également. Car lorsqu’une société et les membres qui la composent en arrivent à douter de leurs propres valeurs, celles qui ont fait leur Histoire, c’est que cette société et ses membres ne croient plus en eux-mêmes. Et ne croient plus en leur propre capacité à faire vivre ces valeurs et à les faire se développer.
La France de la Résistance - qui a inspiré tant de luttes au-delà de ses frontières - n’a en tout cas jamais douté de ses propres valeurs, ni de sa capacité à les faire triompher. Toute la différence est là.
Et La Réunion n’y échappe pas. Non pas parce qu’elle est la France, mais tout simplement par mimétisme et du fait de ses propres peurs, de ses propres doutes, de ses propres fantasmes.
Jusqu’à présent, pour des raisons particulières qui ne tiennent pas - il faut le reconnaître - à la laïcité elle-même ni à la haute opinion que nous en avons, La Réunion a échappé à ce débat et à cette confrontation. Cela ne saurait durer. La loi nous y conduit forcément. La disposition "spécifique" que d’aucuns réclament - non sans raison - nous y conduira inexorablement car elle servira d’introduction au débat. Et nous en aurons deux en un !
Car le débat sur la laïcité - du moins ce qui est présenté comme tel - se double ici d’un débat… "institutionnel" ; on le voit bien d’ailleurs à la lecture de certaines prises de position dans la presse. Car au fond, c’est l’éternel débat entre la diversité et l’uniformité (ici, assimilation, intégration « totale, immédiate » pour reprendre une vieille terminologie qui a fait florès à une époque) : pas de signe "spécifique" à notre francité, qui s’en trouverait altérée au goût de certains… qu’ils soient de droite ou de gauche, voire d’ailleurs encore ! [2]
L’ennui - et il est de taille - c’est qu’en plus du "foulard", la… croix et les médailles, omniprésentes à La Réunion, risquent bien d’en faire les frais, puisque considérées par la future loi comme "signes ostensibles" voire "ostentatoires". Et l’on peut faire confiance à tous les gardiens de la laïcité pour les débusquer et leur donner la chasse [3].
Là où les choses se compliquent, c’est qu’en plus d’être des signes "distinctifs" en liaison avec la foi, les croix et médailles ont à La Réunion, aux yeux de nombreux Réunionnais, des vertus protectrices : allez donc faire admettre à une mère réunionnaise que la croix ou la médaille qu’elle met au cou de son enfant pour le "protéger" doit être abandonné à l’entrée de l’école ! Toute une génération de cartésiens, laïcs de surcroît, risque bien d’y perdre son latin !
C’est la boîte de pandore ouverte. Et nul ne sait jusqu’où cela peut aller. Le risque est grand de voir le fossé existant entre l’école "laïque" et ses usagers s’élargir davantage.
Cela mérite, pour le moins, que l’on y réfléchisse. Et, plutôt que de guerroyer sur cette égalité factice limitée aux "signes", ne vaudrait-il mieux parler de l’inégalité dans laquelle se trouvent les enfants devant l’école (en premier lieu de la gratuité), des inégalités qui frappent de plus en plus de citoyennes et de citoyens dans maints domaines et de rechercher ensemble les moyens de les corriger ? Ce serait certainement plus laïc.
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