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24 décembre 2018, par
« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’espérance » Charles Péguy
« Je m’intéresse beaucoup à l’avenir, car c’est là que j’ai décidé de passer le restant de mes jours », confié Woody Allen. C’est de la sagesse, dira-t-on. Car nul ne peut vivre sans espérer. L’humain est un être de désir, un être qui rêve et qui espère naturellement. L’espérance fait corps avec sa vie, avec notre vie. C’est l’élan qui nous entraîne et nous bouscule au-delà de nous-mêmes. Ce qui fait dire au philosophe Baruch Spinoza que le désir est l’essence même de l’homme. Pour Henri Bergson, un élan vital est inscrit en chacun de nous. C’est l’énergie créatrice qui nous ouvre au progrès, à l’avenir. La vie est mouvement, liberté et choix, tout en postulant une conscience qui éclaire le choix et oriente l’action vers un meilleur possible, dit-il encore. Pour l’auteur du Principe Espérance, le philosophe marxiste Ernst Bloch, le monde humain est en attente des possibles et des futurs inscrits dans le présent. Il tend vers un « ne pas encore ». Ce quelque chose vers lequel il tend, le non-encore-être, c’est l’aboutissement de l’intention utopique : un monde nouveau délivré des souffrances indignes, de l’angoisse, de l’aliénation. L’utopie est ici entendue comme une anticipation du royaume de la liberté attendu par l’humanité.
Mais comment espérer, comment faire du futur notre affaire, quand on a le sentiment de supporter la plus grosse part de la misère du monde, quand on n’arrive plus à exister dignement dans un monde prospère et opulent ? C’est le cas des « gilets jaunes » qui manifestent sur les ronds-points de toutes les régions de France et de La Réunion depuis le 17 novembre et qui disent leur mal de vivre, leur difficulté à joindre les deux bouts, leur sentiment de ne pas être écoutés, voire de ne compter pour rien. Lorsque près de 80 % d’une population pensent que l’avenir de leurs enfants sera pire que le leur ‒ c’est le cas de la population française selon le psychanalyse Roland Gori (Revue de presse critique, 3 avril 2013) ‒ cela veut dire que cette population dans sa majorité ne croit plus au progrès, ne croit plus à l’avenir. Lorsqu’un tiers d’une population vit de minima sociaux et que près de 60 % de ses jeunes actifs sont assignés à résidence dans le chômage ‒ c’est le cas de notre île ‒ la situation n’est nullement à l’espérance. Elle relève plutôt de la désespérance.
Un appel à l’éveil, à la résistance et à la mobilisation, bref à l’espérance, peut-il être entendu dans un tel contexte de désarroi et de souffrance ?
Le mouvement des « gilets jaunes » ‒ qui a surpris tout le monde, y compris les spécialistes des mouvements sociaux ‒ nous dévoile que l’inespéré est toujours possible en dépit du poids de certaines souffrances. En obtenant en peu de temps des avancées, ils témoignent que le cours actuel des choses n’est pas une fatalité et que le futur peut et doit être notre affaire. Bref, ils nous disent à leur manière que l’espérance est une ouverture toujours maintenue au cœur même de l’histoire. Ce que Ernst Bloch nomme le « ne pas encore », des possibles en attente et en exigence de réalisation, réalisation qui repose tout entière entre les mains de l’homme. Pour notre penseur de l’utopie, « c’est par les sans-espoir et pour les sans-espoir que l’espoir nous est donné ».
L’espérance est également au cœur de la foi chrétienne. Dans la perspective chrétienne, l’histoire est conçue comme une marche vers un but, une ouverture sur l’avenir. Mais, c’est une espérance qui transcende les limites de notre existence terrestre. « Ce que nous attendons selon la promesse du seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice » (2e Lettre de Pierre, 3,13). C’est dire que la foi chrétienne est tendue vers un futur ‒ le royaume qui vient ‒ qui attire l’humanité à lui et la met en marche. Cette espérance est fondée, car elle s’adresse à un Dieu qui vient à nous, qui s’est fait homme ‒ « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné… » (Isaïe 9,5) ‒ pour nous rejoindre dans nos fragilités en nous ouvrant à l’espérance. « L’espérance, nous dit saint Paul, ne déçoit point, parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint esprit qui nous fut donné » (Romains 5,5)
Noël célèbre cette proximité de Dieu avec les hommes. Dieu qui vient habiter avec nous. Dieu avec nous. Dieu notre compagnon de route. La promesse de Noël s’enracine dans cette relation avec Dieu qui nous ouvre à tous les possibles, à un avenir de justice, de paix et de solidarité. Noël est une invitation à œuvrer pour l’avènement de ce processus, en combattant tout ce qui dans l’histoire relève du règne de la mort : injustice, oppression, exploitation de l’homme par l’homme.
En replaçant la question de la justice sociale au centre du jeu politique, le combat des gilets jaunes » se situe dans le prolongement de la pensée d’Ernst Bloch et du message de Noël. En nous disant que l’injustice ne relève d’aucune fatalité, ils nous invitent à l’action transformatrice de nos sociétés.
Reynolds Michel
Et pourtant, Noël, c’est la promesse d’un possible.
Une folle espérance pour un monde plus juste
Un monde où les richesses seraient partagées
Où l’on ne souffrirait plus ni de la faim, ni de la guerre
Ni de l’indifférence, ni de la solitude.
Un monde où chaque enfant, jeune et adulte
Aurait droit à la parole et au respect.
Mais cette promesse, elle ne peut advenir rien qu’en claquant des doigts
Pour se réaliser, elle a besoin de nous, de toi, de moi.
Noël, ce n’est pas de la magie
Ou alors, c’est la magie de l’Amour infini.
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