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28 octobre 2015, par
Le principe de l’égalité citoyenne, de la liberté d’expression, de la liberté de circuler et de la liberté de manifester est un droit acquis en France. Ce droit du citoyen n’est pas interprétable, et ce quelle que soit sa religion, son lieu d’habitation, sa provenance sociale. Nos droits s’exercent pleinement si aucune infraction n’est constatée. A ce propos, beaucoup d’interrogations subsistent dans la gestion de l’affaire dite, « dérives sectaires supposées d’un groupe et de son gourou » à Saint-Louis de La Réunion.
Pour rappel, un groupe d’une dizaine de jeunes femmes s’était installé dans une maison à Saint-Louis, en compagnie d’un couple, suspecté par les familles et proches des jeunes femmes, d’abriter « une secte ». Le CRAN se joint à l’inquiétude des familles et des riverains qui aspirent à la tranquillité sociale. D’où la décision de la justice d’éloigner le « présumé gourou » de la ville de Saint-Louis. Sauf que, pour l’affaire dite « le groupe de jeunes femmes » de Saint-Louis, le CRAN s’interroge concernant l’utilité de l’arrêté préfectoral du dimanche 18 octobre 2015. Le but de cette décision administrative, était d’interdire toute manifestation sur la voie publique, notamment concernant ces jeunes femmes qui s’étaient regroupées à proximité de la gendarmerie de Saint-Louis. D’une part, ces jeunes femmes voulaient déposer une plainte, car elles se sont senties en danger et menacées. Pourquoi le refus de la gendarmerie de Saint-Louis d’enregistrer une plainte ? Et d’autre part, elles étaient pacifiques devant la gendarmerie. Par ailleurs, le CRAN ne s’étonne plus du refus de la gendarmerie et de la police nationale à La Réunion d’enregistrer des plaintes.
A ce propos, qu’en pense le Défenseur des Droits concernant ce manquement (article 15-3 du code de procédure pénale) aux respects du droit des citoyens ? Ces 17 jeunes femmes, dont trois ont reçu une convocation de la justice pour mars 2016, sont des citoyennes françaises, tout comme ces centaines de personnes de la « communauté des surfeurs » à La Réunion qui ont organisé de nombreuses manifestations improvisées dans l’ile, pour dénoncer la mauvaise gestion d’une soi-disant crise requin, notamment devant les grilles de La Préfecture en avril 2015 ; tout comme ces transporteurs routiers qui fréquemment font des opérations escargot ; tout comme ces agriculteurs qui perturbent le réseau routier . Est-ce que toutes ces manifestations, qui sont des « entraves » à la liberté de circuler, des troubles à l’ordre public ont fait l’objet d’une déclaration à La préfecture de La Réunion ? Effectivement, ces jeunes femmes ont manifesté leur présence devant la gendarmerie, une des solutions selon elles pour être en sécurité face à des agressions potentielles. Cet arrêté exposait ces jeunes femmes à trois chefs de prévention : « organisation d’une manifestation sur voie publique sans déclaration, participation à un attroupement après sommations de se disperser, et trouble à la tranquillité d’autrui par agression sonore ».
Ces jeunes femmes Mahoraises à La Réunion se battent pour leur droit, pour leur citoyenneté, pour leur dignité et pour le respect de la femme. Le traitement réservé à ces femmes est scandaleux, elles sont le droit de réclamer une égalité de traitement. Plus ennuyeux pour les autorités, ces femmes refusent cette fonction mentale de colonisée, sans aucun droit, sans perspectives économiques de chômeurs endémiques, des citoyens sans aucune fierté, d’acculturées de la république. L’ile de La Réunion doit montrer plus d’amour à ses enfants, faire de sa jeunesse hautement diplômée, un enjeu économique profitable, leur montrer par des exemples concrets que l’égalité des chances est le moteur de la promotion sociale. À la Réunion, c’est le contraire qui s’organise sous les yeux de nos élites politiques.
Le responsable du CRAN Réunion
Erick Murin
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