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7 juin 2006
En l’an 2000, à la suite d’une intense campagne de mobilisation de divers acteurs de la cause créole à la Martinique (le GEREC-F, Bannzil Kréyol etc...), ceci avec le soutien du "Mouvement pour le Respect de l’Identité Culturelle Réunionnaise", le ministère de l’Éducation nationale, sous la houlette de Jack Lang, décidait, enfin, de créer un CAPES de créole, à l’instar de celui existant depuis plus de 15 ans pour les autres langues régionales. À cette époque, de nombreuses voix se sont élevées, notamment à La Réunion et en Guadeloupe, pour affirmer publiquement la non nécessité d’un tel concours, puis, se rendant compte que celui-ci serait bel et bien mis sur pied, grâce au soutien massif des députés et sénateurs des DOM, certains ont cherché à l’étouffer dans l’œuf en proposant d’en faire une simple valence au C.A.P.E.S de lettres modernes. Fort heureusement, le ministère suivit la position des créolistes martiniquais qui réclamaient un C.A.P.E.S à part entière avec au moins 5 valences : lettres modernes ; anglais ; espagnol ; histoire ; géographie.
Il s’avère que par la suite, et pour des raisons sur lesquelles il est inutile de revenir, le jury du C.A.P.E.S de créole fut composé, depuis la première année de son existence par des personnes qui s’étaient, soit opposées, par voix de presse, à la création de ce concours, soit ne s’étaient aucunement battues pour que celui-ci soit institué. En dépit de cette situation pour le moins ubuesque, le C.A.P.E.S de créole entre dans sa 5ème année d’existence et chaque année, 8, puis désormais 4 certifiés sont recrutés. Nous ne reviendrons pas non plus sur les nombreuses irrégularités qui ont marqué depuis lors le fonctionnement de ce jury qui jusqu’à cette année n’était composé d’aucun membre de la 73ème section du CNU, celle des "Langues et cultures régionales". Puisque par définition, un jury n’est pas éternel, nous espérions que les choses s’arrangeraient avec le temps, par le remplacement progressif de celui-ci. Or, ne voilà-t-il pas que nous venons d’apprendre que certains d’entre eux cherchent à saborder le navire, se sachant, dès l’année prochaine, hors jeu.
En quoi consiste ce projet de sabordage ?
À tout simplement supprimer le C.A.P.E.S de créole dans sa forme actuelle et à revenir au vieux projet de "valence créole au C.A.P.E.S de lettres modernes" que nous avions cru, à tort apparemment, mort de sa belle mort. Motif avancé : le ministère, qui est passé de 8 postes au début à 4 postes offerts au concours aujourd’hui, finira un jour par supprimer le C.A.P.E.S de créole comme il l’a fait pour d’autres langues dites rares. Il s’agit là d’un argument fallacieux dont l’objectif réel est de minimiser la place du créole dans notre système d’enseignement en le transformant en un simple appendice d’une autre discipline.
Un tel projet est inacceptable !
Inacceptable au plan pédagogique. Inacceptable au plan culturel. Inacceptable au plan politique. Le C.A.P.E.S de créole fait, en effet, partie des réparations qui sont dues à nos peuples suite aux 3 siècles d’esclavage et comme tel, ne saurait être remis en cause. Il a obtenu, rappelons-le, l’assentiment de tous nos élus politiques de quelque bord qu’ils soient, et une poignée d’individus, aux motivations obscures, ne saurait se croire autorisée à en modifier ni la forme, ni le contenu.
Nous n’accepterons aucune dénaturation du C.A.P.E.S de créole !
Signataires
Arsaye (Jean-Pierre) : Martinique/traducteur, docteur en langues et cultures régionales.
Belaise (Max) : Guadeloupe/doctorant en philosophie.
Boyer-Faustin (Daniel) : Martinique/conseiller d’Insertion et de Probation.
Boutrin (Louis) : Martinique/ostéopathe.
Broche-Jarrin (Josiane) : Martinique/psychologue.
Cambronne (Stella) : Guadeloupe/doctorante à l’Université des Antilles et de la Guyane.
Confiant (Raphaël) : Martinique/écrivain, maître de conférences en langues et cultures régionales à l’Université des Antilles et de la Guyane.
Crochet (Mickaël) : La Réunion/président du Mouvement pour le Respect de l’Identité Culturelle Réunionnaise.
Dispagne (Michel) : Martinique/maître de conférences en sciences du langage à l’Université des Antilles et de la Guyane.
Dobat (Daniel) : Martinique/contractuel de créole.
Elbaz (Gilbert) : France/professeur d’anglais à l’Université des Antilles et de la Guyane.
Fargues (Charles-Henri) : Martinique/fonctionnaire.
Fournillon (Ghislaine) : Martinique/adjoint administratif.
Gendrey (Carine) : Guadeloupe/certifié de créole.
Hui-Ping (Dode) : Martinique/maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université des Antilles et de la Guyane.
Karam (Patrick) : Guadeloupe/président du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais et Mahorais.
Kneur (Michel) : Martinique/technicien de l’aéronautique civile.
Lauret (Daniel) : La Réunion/ancien professeur à l’IUFM de la Réunion.
Litampha (Léandre) : Martinique/retraité de l’Éducation nationale.
Morin (Vincent) : France/maître de conférences en mathématiques et statistiques à l’Université de Brest.
Ramassamy (Diana) : Guadeloupe/doctorante, Maison des Sciences de l’Homme et de la Société de Poitiers.
Rauzduel (Rosan) : Guadeloupe/maître de conférence en sociologie à l’Université des Antilles et de la Guyane.
Rovelas (Joss) : Guadeloupe/syndicaliste, Militant pour les Réparations dues aux Africains et Descendants d’Africains.
Saffache (Pascal) : Martinique/maître de conférences en géographie à l’Université des Antilles et de la Guyane, doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines.
Sahai (Jean-Samuel) : Guadeloupe/ professeur d’anglais au Lycée d’hôtellerie et tourisme Archipel Guadeloupe.
Seraline (Yves-Marie) : Martinique/opérateur culturel, directeur de l’OMDAC.
Zandronis (Dannyck) : Guadeloupe/enseignant et journaliste.
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