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Nouvel espoir d’une agriculture saine à La Réunion

mardi 3 juillet 2018, par Courrier des lecteurs de Témoignages

Le collectif de citoyens « OASIS REUNION » que nous soutenons et qui se bat pour interdire tous les produits dangereux en agriculture, vient d’avoir l’appui de la Chambre d’Agriculture de La Réunion en ces termes :

« D’ici 2050, on s’attend à 9 Milliards d’habitants sur terre. La Réunion verra sa population passer de 845.000 habitants à 1,1 Million. Les problématiques mondiales sont conséquentes et l’agriculture doit accomplir une part importante du changement annoncé en pesant sur différents leviers pour résoudre d’une part des diminutions obligatoires telles que les Gaz à effet de serre, les pollutions agricoles (engrais, pesticides, érosions), la concurrence entre alimentation et énergie et d’autre part, doubler la production agricole et la production d’énergie.
Pour relever ces défis et résoudre ces problèmes, l’agriculture doit augmenter ses rendements, diminuer ces pollutions, donc produire autrement. Force est de constater que les pratiques agricoles conventionnelles qui se sont imposées depuis la fin de la 2e Guerre Mondiale, ont permis d’avoir des succès tels que l’augmentation des rendements, une moindre pénibilité des tâches, un développement des produits agro-alimentaires… assurant le niveau de vie dont nous profitons aujourd’hui (principalement les pays riches). Cependant ces acquis sont menacés à cause de ces pratiques, par l’usage ou le mauvais usage des différents outils du travail du sol, des engrais, des pesticides, n’arrivant plus à faire augmenter les rendements même avec des cultures à haut potentiel génétique. Aussi ces pratiques conventionnelles mettent en péril notre environnement, notre modèle de durabilité du monde à savoir, les services d’approvisionnement, nourriture en quantité et en qualité, l’eau douce, ressource génétique … les services de régulation, régulation du climat, des maladies, de l’eau, purification de l’eau, pollinisation… les services culturels, spirituel et religieux, récréation et écotourisme, esthétique, éducatif, sentiment d’enracinement… Ayons cette lucidité et portons cette responsabilité de ce changement de paradigme. Changeons pour une agriculture agro-écologique avec des pratiques connues et éprouvées dont fait partie LA BIO, qui est une référence solide (mais qui devra aussi s’améliorer en retrouvant l’équilibre lié à la biodiversité de l’agro-sylvo-pastoralisme). En soutenant ce mouvement citoyen qu’est le collectif « OASIS RÉUNION » qui prend sa part de responsabilité, nous œuvrons pour ce changement primordial et ambitieux pour l’avenir de tous, ayant pour objectifs le soutien et le développement de l’Agriculture Biologique sur l’Ile de la Réunion, dans le respect des traditions locales, des savoir-faire, de la spécificité des terroirs et de leurs microclimats. »

Il nous reste à espérer que cette évolution de l’agriculture soit la plus rapide possible. Il en va de notre santé et de celle de nos enfants. Il en va également de la pureté de l’eau que nous buvons et de l’air que nous respirons. Il en va enfin de la qualité des plantes alimentaires que nous consommons et qui, on le sait aujourd’hui, dépend de l’humus et de la fertilité naturelle des sols.

Association Énergie Environnement


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Messages

  • Laissez accroire qu’en changeant la manière, le principe se conservera de lui-même, est un risque que nous pourrions payer au prix fort. Il faut être conscient, qu’aujourd’hui plus qu’hier, le monde est l’équivalent d’un organisme. C’est le tout qu’il faut avoir en tête pour comprendre l’influence systémique des parties constitutives de l’organisme. Le tout est le vrai, pensait Hegel et, en effet, rien n’est plus vrai que la vision consternant de ce tout, piller, salit, infecté, quasi moribond dont, hélas, nous n’avons comme remède que des actions partielles et de fait, sur le moyen voire sur long terme, inefficaces. C’est le principe qu’il faut changer et partant notre manière d’appréhender le monde vu comme une machine à sous, comme un réservoir d’énergie dans lequel on puise sans compter. Nous vivons de représentations et non d’idées pour notre plus grand malheur. Tant que nous ne serons pas acteurs des grandes catastrophes qui ne manqueront pas de survenir et dont la grande majorité a été prévue, analysée par nombre de scientifiques qui prêchent dans le désert, nous ne ferons rien d’essentiel, si ce n’est de penser en silo, ici l’agriculture bio, là un transport un peu plus propre, là encore une énergie propre soit, mais pour faire tourner une machine absurde centrée sur la croissance sans but et la réification de nos désirs dans la consommation sans fin d’objets dont la plupart sont inutiles...
    Posons nous la question du "sens" de ce que collectivement nous faisons et tout rentrera dans l’ordre.


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