Où est la bonne idée ?

3 mars 2010

Doubler les filières d’apprentissage et de formation en alternance : c’est la bonne idée de Didier Robert. C’est surtout une idée de Nicolas Sarkozy, lancée en avril 2009, lors d’une visite au centre de formation de… Veolia Environnement !!!!
Le président de la République annonçait ce jour-là des mesures pour lutter contre le chômage des jeunes. Voilà comment les jeunes de “planète UMP” relatent l’événement : « Un plan d’urgence qui se base essentiellement sur la revalorisation des contrats par alternance. Un plan massif : l’État va investir 1,3 milliard d’euros pour la formation et l’emploi de plus de 500.000 jeunes. Pour renforcer l’apprentissage, le gouvernement fixe comme objectif le recrutement de 320.000 apprentis entre le 1er juin 2009 et le 1er juin 2010. Pour aider les entreprises à s’engager dans cette voie, Nicolas Sarkozy a promis qu’elles auraient "zéro charges" si elles embauchaient un apprenti avant le 30 juin 2010. Toutes les entreprises de moins de 50 salariés recevront une prime de 1.800 euros par apprenti embauché ».
Du coup, dès fin juin, le Medef et les CCI lançaient une campagne de communication à destination des employeurs pour qu’ils recrutent des jeunes en contrat d’apprentissage et de professionnalisation. L’objectif était d’inciter les entreprises, notamment les PME, à embaucher des jeunes en alternance, en s’appuyant « sur les nouveaux dispositifs incitatifs inspirés par les propositions du Medef et mis en place par le gouvernement », selon les propres mots du Medef.
A part, ça, l’apprentissage peut être une excellente filière professionnelle. A une condition, toutefois : que les apprentis aient des tuteurs. Et là, le directeur du centre de formation précédemment cité, s’interrogeait sur la notion « d’expérience », et démontrait que celle-ci ne devait pas se confondre avec l’ancienneté, et nécessitait une construction et une validation. Il soulignait que ni l’expérience ni la réussite du tutorat allaient « de soi ». Pour lui, la fonction tutorale « impose un processus de vérification des capacités ; passe par une qualification des tuteurs, tant l’exercice de cette fonction requiert motivation, disponibilité intellectuelle et cognitive, image positive de soi-même ».
C’est dommage qu’un professeur d’université n’ait pas abordé cette question. Cela rend la proposition moins crédible et plus politicienne…

Kora-Ly Payet

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