Vie politique et élections

Oui au débat démocratique,
non aux attaques personnelles

19 janvier 2010

En tant que citoyen réunionnais, je tiens par la présente à exprimer ma solidarité à M. Paul Vergès, après la nouvelle et violente attaque personnelle que vient de lui lancer M. Didier Robert, candidat aux élections régionales des 14 et 21 mars prochains. Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 14 janvier, le député-maire du Tampon a notamment déclaré que le Président de la Région Réunion « est un homme du passé ».
Quelles que soient leurs opinions politiques, les Réunionnais sont pour le moins étonnés voire choqués par de tels propos. En effet tous connaissent que, depuis l’âge de 17 ans, M. Vergès s’est engagé dans l’action militante, parfois au risque de sa vie, pour défendre les grandes causes du peuple réunionnais et de l’humanité.
Sa préoccupation principale est toujours de préparer un avenir meilleur pour la population et d’anticiper sur les mesures à prendre en faveur d’un développement durable pour les générations futures. D’ailleurs tout ce qu’il a réalisé — notamment dans ce sens — en tant que maire du Port, parlementaire, président du Conseil régional et président de l’ONERC (Observatoire National des Effets du Réchauffement Climatique) depuis des dizaines d’années va concrètement dans ce sens.
Dans ces conditions, traiter une telle personnalité réunionnaise d’« homme du passé » n’est pas sérieux et discrédite l’auteur d’une accusation aussi méprisante. D’autant plus que M. Vergès vient d’être désigné par les plus hautes autorités de l’État comme coordinateur des ateliers pour l’adaptation du Grenelle de l’Environnement. Enfin, de tels propos ne contribuent nullement au dialogue entre Réunionnais pour relever ensemble les grands défis qui sont devant nous.
C’est pourquoi, en publiant cette déclaration, je souhaite que les citoyens réunionnais aux opinions très variées unissent leurs forces pour appeler l’ensemble de la classe politique réunionnaise à voir comment s’entendre sur les questions essentielles dans le respect des différences. En effet, la situation sociale est trop grave pour se déchirer sur des polémiques stériles de bas niveau. Disons tous ensemble solennellement à tous les responsables politiques de l’île : oui au débat démocratique, non aux attaques personnelles.

Laurent Sparton,
Le Port

Didier Robert

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