Pathogénies autour de la pulsion de vie

11 février, par Frédéric Paulus

Je limiterai cette « pathogénie » générant de façon insidieuse des troubles et maladies à causes multifactorielles caractérisant un mal être échappant aux nosographies classiques de la médecine généraliste explorant le vivant humain (excluant donc les plantes et les animaux) et rappellerai une certaine réalité peut-être trop souvent occultée. Celle-ci devrait régulièrement s’exposer dans mes articles publiés sur l’île de La Réunion - à terme rassemblés en un livre en devenir.
J’ai l’impression que celui-ci serait une suite à mon premier recueil sur « L’éducation fondée sur les sensations » (1987 version première). A ce premier ouvrage un nouveau titre serait opportun, celui de : « L’éducation fondée sur l’intelligence organique », pourrait-il susciter un changement dans l’éducation des enfants et l’approche de leurs santé ?
Ce premier ouvrage fut écrit dans les années 80 alors que le « génie du vivant » apparaît de nos jours en pleine conscience.

Dans cette nouvelle aventure éditoriale, en 2025, valorisant résolument « Le génie du vivant », je devrais la situer en citant de nouveaux auteurs en commençant notamment par Thomas Malthus (1766-1834). D’autres suivront dont voici un aperçu : — Charles Darwin (1809-1882) grandement influencé par Malthus s’efforçant d’occulter Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) ; — Carl G. Jung (1875-1961), (dont je suis professionnellement proche), qui tenta d’infléchir le dogmatisme du pansexualisme de Sigmund Freud (1856-1939) et le pessimisme du « père » de la psychanalyse, lequel postula l’hypothèse d’une pulsion de mort.

Quand Laborit localisait cette pulsion de mort « dans le langage qui cache la cause des dominances » ; — Henri Laborit (1914-1995), dont on sait la reconnaissance que je lui porte, dans son ouvrage (incontournable !) « L’inhibition de l’action »), décrivait des comportements humains vulnérables aux multiples causes de l’inhibition à l’origine de ces pathogénies évoquées plus haut.

Et alors que la plupart des médecins, dans la mouvance de Claude Bernard (1813-1878) et Louis Pasteur (1822-1895), découpaient le vivant en lamelles forcément disjointes, ou rapprochaient animaux et humains observés en laboratoire en cherchant avec un certain succès des alternatives possibles, remèdes ou vaccins, qui eurent tendance à se dogmatiser.

Il est impossible fondamentalement d’explorer la logique du vivant humain en laboratoire. Il s’agit d’expérimenter sur des modèles animaux… Cette médecine fonderait-elle des espoirs, peut-être exagérément espérés, dans l’IA, l’Intelligence Artificielle ?

De nos jours, suite aux prouesses des ordinateurs et à de nouveaux algorithmes, des espoirs renouvelés animent certains cerveaux d’ingénieurs qui accompagnent leurs avancées d’idéologie… et y associent le label Intelligence « Star Gate ! ».

Commençons par Thomas Malthus et son malthusianisme pour qui l’accroissement de la population serait infini et à « progression géométrique », alors que les ressources disponibles, notamment les productions agricoles, n’augmenteraient que de manière arithmétique et resteraient limitées.

Le risque serait celui d’une surpopulation qui conduirait le monde à une paupérisation inéluctable. Malthus prônait donc une restriction volontaire des naissances afin que la croissance démographique reste en adéquation avec celle des richesses.

Pour tenter une analogie, les ressources d’un territoire peuvent être comparées à un gâteau à partager ; en parts de plus en plus petites à mesure que les invités se partageant le gâteau (la population) sont plus nombreux. Pour ce pasteur anglican libéral, le danger venait, dans l’Angleterre du début du XIXe siècle, de la poussée d’une classe sociale considérée comme incontrôlable et dangereuse. Les classes dirigeantes éduquées auraient eu, quant à elles, un « esprit de prévoyance et de responsabilité ».

Confrontés à des pays riches qui font de moins en moins d’enfants, nos pulsions de vie seraient-elles… malades, contaminées par cette pathogénie ?

Nous verrons, de nos jours, les sphères de la grande finance capitaliste fonder un haut niveau d’espoir dans l’IA pour dynamiser un matérialisme planétaire qui semble s’éroder d’où l’association Musk-Trump(isme) !

Et un Poutine(isme) tenter de relancer la natalité de son pays, qui s’affaiblit malgré les richesses kidnappées dont l’IA semble apparaître non prioritaire…

Relever tous ces « ismes » devrait nous permettre de mieux cibler ce nouveau mythe de l’IA afin de prendre du recul.

Et que dire de Didier Raoul qui affuble « Homo » du qualificatif de « chaoticus », 2025 ? Parcourant ce livre, le projet de mon opus dont le titre pourrait être « Le génie chez l’Humain » se présenterait comme l’antithèse de l’ouvrage de Raoult !

Je vous en suggèrerais la lecture et tenterais prochainement d’en extraire le bon grain car il en est truffé, malgré son titre « pessimiste » Homo chaoticus.

Frédéric Paulus
CEVE (Centre d’Etudes du Vivant Europe)
Expert Extérieur Haut Conseil de la Santé Publique


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