Pauvre et coupable de....

10 juin 2011

Le RMI est mort, remplacé par le RSA. Celui-ci est censé aider les « assistés » à revenir dans le « droit chemin ». Afin de pouvoir toucher la prodigieuse somme de 466 euros ou 700 euros pour un couple. Somme qui permet tout juste de survivre, il convient de rester à sa place. L’« assisté » se doit de dépenser toute son allocation, y compris en abonnement portable, jeux vidéo et satellite... Interdit pour lui d’essayer de mettre sur le pauvre pécule alloué un peu d’argent de côté en cas d’imprévu. Interdit de conserver les économies constituées quand le mot travail existait encore. Alors il lui faut retirer ses “prodigieuses” et maigres économies de son compte et les exposer chez soi aux tentations que sera une fin de mois difficile ou d’une petite envie bien compréhensible ou d’un visiteur non désiré.

Lorsque l’imprévu viendra — Frigidaire, gazinière, télévision, vieille voiture en panne —, il ne restera à I’« assisté » que le recours aux fourches caudines du crédit révolving, plus de 20% d’intérêt menant au surendettement, et à I’IDEOM qui va justifier aux yeux de nos condescendants décideurs les mesures de tutelle : « Vous voyez, ils ne savent pas se gérer ». Privé de ses économies, I’« assisté » ne pourra faire face aux prochaines mesures fiscales, afin de compenser la baisse de l’impôt sur les grandes fortunes, l’État va baisser les dotations aux communes. Les communes seront compensées par la fin de l’exonération automatique de la taxe d’habitation. Il faudra demander une remise gracieuse qui sera loin d’être généralisée, en particulier pour les locataires de logements sociaux.

« Mais chacun sait qu’il vaut mieux faire payer les pauvres, car ils sont les plus nombreux ». (Caillaux ministre des Finances en 1909)

Grimault,
CGTR-PTT

RSA - RSTA

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