Pourquoi tant de pessimisme ?

5 avril 2019, par Frédéric Paulus

Faut-il avoir recourt à la démarche de l’optimiste annonçant des contraires pour remporter le « morceau » ? Nous ne sommes pas devant une carcasse tels ces charognards à vouloir s’alimenter de restes dédaignés pas d’autres mammifères plus armés pour attaquer leurs proies. Sommes-nous Sapiens similaires aux singes alors que nous pensions nous en être différenciés, toujours cependant à l’affut de quelques proies vulnérables ? A cette idéologie, doit-on en substituer une autre dans la confrontation idéologique ? Certes non ! C’est la science qui nous sortira de ces confrontations qui ne servent que ceux qui en sortent vainqueurs au détriment bien sur des vaincus.
Pour s’en convaincre, bien que dans convaincre il y ait vaincre, je préconiserais, cher lecteur, l’apport du psychologue Steven Pinker : « Le triomphe des Lumières » au sous-titre : « Pourquoi il faut défendre la raison, la science et l’humanisme », Les arènes, (2018).
Il ne s’agit pas de devenir un « Pangloss » comme pour Voltaire dans son Candide pour qui « tout va bien dans le meilleurs des mondes », pour lutter contre ceux qui prétendent que « le monde fonce à tombeau ouvert vers l’abîme ».
Les bonnes et les mauvaises nouvelles sur des échelles de temps sont perçues différemment. Notre esprit est vulnérable aux mauvaises en se projetant selon la logique : « Si cela devait nous arriver… » On retiendra les « bugs » mentaux nociceptifs plus que les annonces qui devraient nous réjouir. Ainsi, après l’annonce d’une catastrophe aérienne nous avons une appréhension à prendre l’avion alors que nous prendrons sans crainte notre voiture qui génère beaucoup plus de morts…
L’objectif de ce livre annonce « La part d’ange en nous » (cf : S. Pinker) montrant comment la violence et les circonstances qui la favorisent ont décliné au cours de l’histoire. Après les deux dernières guerres mondiales et la guerre froide, le monde est en train de connaître une « Nouvelle Paix » selon l’auteur, avec moins de guerres civiles, de génocides et de régimes autocratiques.
« Le catastrophisme est dangereux pour la démocratie », un livre à recommander sans modération, même aux autocrates et spéculateurs familiers des paradis fiscaux.
Et les scientifiques vont-ils s’impliquer en politique ?

Frédéric Paulus, CEVOI


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