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24 décembre 2010
Les rapports humains dans la société réunionnaise ne sont compréhensibles que si l’on adopte une pensée de la reliance : Chinoi, Kaf, Malbar, Yab, Zarab vivent ensemble et tous sont appelés à bien vivre ensemble. Cette exigence du bien vivre ensemble oblige à une pensée de la reliance capable de concevoir que les uns et les autres sont ce qu’ils sont pour les uns et pour les autres parce qu’ils existent, aussi, dans la représentation et dans la relation à l’Autre. La pensée qui relie est donc une pensée nécessaire à La Réunion, notamment pour rompre avec le sort que le Kaf s’est fait et avec le sort qui lui est fait. Pour s’émanciper, le Kaf a besoin de l’aide du Chinoi, du Malbar, du Yab, du Zarab : « si je change, tu changes » et « si tu changes, tu me fais changer ». Deux exemples pour illustrer cette assertion : Nelson Mandela a connu ce destin parce que les blancs au pouvoir ont changé et ont créé les conditions pour l’abolition de l’apartheid. Barak Obama a été élu grâce aussi à l’électorat blanc démocrate qui, en changeant de posture (un noir peut être capable de diriger notre grand pays, fut-il le plus puissant du monde), a créé les conditions pour l’avènement d’un non-blanc à la présidence de la République.
Quelle posture adopter à La Réunion pour continuer à travailler à l’avènement d’une société de plus en plus égalitaire ? De plus en plus intégrative pour le Kaf ? La réponse est contenue en partie dans une lecture socio-ethnique du fonctionnement de la société réunionnaise.
On retrouve le Kaf majoritairement dans les rubriques des faits divers des journaux : crimes divers, alcool, vols, incendie de maisons, etc.
Lorsque vous lisez, entendez et regardez un fait divers, exercez votre regard socio-ethnique.
En conséquence, on retrouve le Kaf dans les procès des Cours d’Assises, dans la population majoritaire en prison.
Lorsque vous assistez à des procès, lorsque vous voyez des détenus, lorsque vous voyez des personnes attendre le parloir devant une prison, exercez votre regard socio-ethnique.
On retrouve le Kaf sur les chantiers du bâtiment, d’espaces verts sur le bord des routes ou accroché derrière les camions-poubelles.
Lorsque vous voyez des ouvriers sur un bâtiment, lorsque vous croisez des personnes au travail sur le bord des routes, lorsque vous voyez un camion-poubelle, exercez votre regard socio-ethnique.
A la télévision, on le voit rarement prendre la parole comme cadre d’entreprise, comme chef de service d’une collectivité locale, comme expert d’une discipline.
Lorsque vous regardez la télévision, exercez votre regard socio-ethnique.
On ne le voit pas sur les couvertures des magazines de télévision, sauf pour le sport, pour la musique, pour le théâtre ou pour l’humour. Dans ces mêmes magazines, on le voit très rarement parmi les VIP locales, dans les réunions mondaines.
Lorsque vous lisez la presse télévisuelle réunionnaise, exercez votre regard socio-ethnique.
Exercer le regard socio-ethnique, c’est adopter une posture du bien vivre ensemble parce que ce regard dessillé renvoie à une pensée de la reliance : regarder/voir le Kaf, c’est en même temps regarder/voir ce qui n’est pas Kaf. En même temps, cette posture invite à agir : faut-il abandonner le Kaf à son sort ? Comment l’aider à sortir des déterminismes biologiques et historiques ?
Finalement, de quoi s’agit-il ? Tout homme est à la fois biologique et culturel : la couleur de la peau, les cheveux et les traits du visage sont des données biologiques. Ces caractéristiques ont déterminé des places dans la société réunionnaise et ont contribué à l’installation de relations entre les uns et les autres : le culturel est donc attaché au biologique. Si c’est culturel, alors on peut agir pour changer les choses.
Voilà le défi auquel sont invitées toutes les composantes de la société réunionnaise.
Jean-Marie Catherine
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