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Non à une laïcité de contrôle des conduites et des croyances
9 février 2021, par
En débat au Parlement depuis le 1er février, le projet de loi « confortant le respect des principes républicains » est loin de rencontrer sur le fond l’adhésion des diverses confessions religieuses, pas plus d’ailleurs que les quelques grand-e-s historien-ne-s spécialistes des religions. La loi en débat est même vue comme répressive, tout en bousculant notre droit libéral.
Malaise et inquiétude des représentants des religions
Pour le président de la Fédération protestante de France, M. François de Clavairoly, « ce texte suggère une assignation à résidence du culte à l’espace privé, et distille un soupçon a priori sur le religieux, perçu comme une menace potentielle » (In La Vie, 29/01/2021). Tout en soulignant la nécessité « de lutter contre les groupes islamistes minoritaires dont l’action est condamnable », Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, estime que le dit projet de loi « se présente essentiellement comme répressif », tout en soulignant le risque « de donner l’impression que les religions en général et les croyants en particulier sont dans notre pays des gêneurs ou des individus qu’il faudrait particulièrement surveiller ». Quant au président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, le Métropolite grec-orthodoxe Emmanuel Adamakis, il s’est surtout inquiété d’une « surenchère administrative tous azimuts » (In La Croix, 04/01/2021).
Les représentants des autres cultes auditionnés, le lundi 4 janvier 2021 devant la commission spéciale présidée par François de Rugy (LREM), vont dans le même sens. Convaincu également qu’il faut faire quelque chose contre le séparatisme islamiste, le Grand rabbin de France Haïm Korsia pointe du doigt le « risque de dégât collatéral » de ce projet de loi. « A vouloir encadrer des conduites et des dérives potentielles, on en arriverait à sanctionner des choses qui ont toujours bien fonctionnées et qui sont le cœur même de la liberté d’exercice des cultes », a-t-il précisé. Redoutant que la « peur maladive » des amalgames concernant l’islam débouche sur « un unanimisme qui créerait une suspicion générale » sur les religions, le président du Consistoire israélite, Joël Mergui, s’est montré plus offensif. « Il ne faut pas que le monde musulman se sente stigmatisé dans son ensemble, ça c’est une évidence (…). Mais il ne faut pas qu’on oublie qu’aujourd’hui, l’ennemi, c’est le terrorisme et l’islamisme radical, pas toutes les religions », a-t-il affirmé devant la commission.
À partir du constat que ce projet de loi est « motivé par la lutte contre le séparatisme religieux et le renforcement de la laïcité », le président de l’Union bouddhiste de France, M. Olivier Wang-Genh, déplore « une discrimination de traitement » envers les associations « motivée par cette seule lutte ». Et de citer Boudha dans la foulée : « « un remède en est un lorsqu’il est adapté à la maladie dont on souffre. Le même médicament qui sera bon pour une personne peut devenir dangereux pour une autre », a –t-il déclaré.
Le projet de loi qui change les équilibres de la laïcité selon certains spécialistes
Pour Philippe Portier, historien spécialiste des religions, « la caractéristique première de ce texte est de confondre, dans ses motifs comme dans ses dispositions, le traitement du terrorisme et celui du religieux » Ailleurs, en Allemagne ou au Royaume-Uni, on distingue clairement politique sécuritaire et politique religieuse. « Rien de tel dans ce projet : la laïcité, initialement conçue, dans l’esprit de Briand et Jaurès, comme un régime de protection des libertés, se voit transformée en instrument de contrôle des conduites et des croyances, au nom des "valeurs" que l’Etat définit » (Cf. La Croix, Entretien, 25/01/2021).
« Si certaines mesures semblent aller dans le bon sens comme l’encadrement des flux financiers provenant de l’étranger », écrit Jean Baubérot, grand historien de la laïcité, « la plupart remettent en cause des libertés fondamentales en démocratie et risquent d’être largement contre-productives ». Ou encore : « Le gouvernement affirme renforcer la laïcité, alors qu’il porte atteinte à la séparation des religions et de l’État » (Entretien, Le Monde, 28/11/2020). Et tout récemment : « Cette loi ouvre la boîte de Pandore pour les partisans d’une laïcité autoritaire » (In La Vie, 02/02/2021). Pour Valentine Zuber, historienne, spécialiste de la laïcité, faire une loi sur la laïcité devrait impliquer d’apaiser les débats et non pas consister à imposer seulement des interdictions. (In Libération, 06/10/2020).
Bref, selon les dirigeants de nos diverses confessions religieuses et certains spécialistes de la laïcité, cette loi, toujours en débat au Parlement, porte atteinte à la liberté de culte tout en fragilisant les principes de la République. « Pour lutter contre une pincée d’islamistes, c’est l’ensemble des citoyens croyants de notre pays qui vont voir l’organisation de leurs églises et confessions alourdie et compliquée », déclare in fine Mgr Eric de Moulins-Beaufort (Cf. La Croix, 03/02/2021)
Reynolds MICHEL
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