Berguitta est passée par la

Au plan météo, il est à retenir qu’Ava, premier système dépressionnaire a abondamment arrosé notre ile, 6 jours durant, avec au final un sol détrempé. Berguitta est ensuite passée par là et a fait le reste, laissant derrière elle un spectacle de désolation : routes emportées ou ravinées, coulées de boue, des maisons détruites, des champs lessivés, des éleveurs et agriculteurs anéantis etc. Cilaos est coupée du monde, et où les éboulements se multiplient. C’est l’apocalypse, disent les uns, jamais vu ça, avoueront les autres. Malgré tout, reconnaissons qu’on a échappé au pire. Suite à cette catastrophe, le prix des légumes et fruits sur le marché explose et ce, au moment même où de nombreuses hausses prévues ou autorisées par le Gouvernement Macron entrent en vigueur : augmentation des carburants, du prix de la carte grise, des services postaux, de la CSG, des assurances, des mutuelles, pour ne citer que celles-là. Une situation insupportable pour les familles les plus modestes.

Tempête a droite et coup de tonnerre a la Région

Rien à voir avec Berguitta, mais une tempête d’un autre genre a secoué fortement la Droite locale : Témoins, les déclarations incendiaires du président de Région, tenues lors d’une réunion au Tampon, et rapportées dans la presse le 14 janvier. Des propos d’un autre temps qui ont fait exploser définitivement la « plateforme », même si personne en son sein n’a réagi. Ce qui est pour le moins étrange, soit-dit en passant. Faut le dire, il s’est lâché, le président, promettant d’administrer les pires châtiments aux maires soupçonnés de l’avoir trahi à l’occasion de l’élection à la présidence du Conseil départemental ! Plus un sou de la Région aux communes visées et le président de jurer qu’il s’occupera de ces traitres à l’occasion des prochaines municipales. C’est une affaire à suivre.

Tout comme cette décision inattendue du Conseil d’Etat dévoilée le 24 janvier faisant l’effet d’un coup de tonnerre et selon laquelle cette juridiction remettrait en cause l’exploitation des carrières, les procédures ayant été entachées d’irrégularités ! Une décision d’une ampleur considérable qui pourrait aboutir à l’abandon de la réalisation de la fameuse digue de la NRL, entre la Grande-Chaloupe et La Possession et impacter sérieusement l’avancement du reste du chantier de la NRL.

En tout cas, le président de Région et ses amis ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été avertis. On dit souvent « à vouloir trop exhiber l’excès de confiance en soi, on finit par se mettre une balle dans le pied ». Cela semble se vérifier.

Avec Macron, tout est bon !

En ce mois de janvier donc, chacun aura constaté que nombre de nos politiques étaient dans la tourmente, pour les raisons évoquées plus haut, ou pour des motifs divers. Cependant parmi nos édiles, il y en a un qui est un sacré veinard, il s’agit du maire de Sin-Dni. En effet, pendant que certains s’arrachent les cheveux ou pataugent dans la gadoue, lui est sur un petit nuage et Il l’a fait savoir l’autre mercredi 24 janvier. Il a déclaré être un élu heureux, en réitérant, à l’occasion, sa flamme à Emmanuel Macron dont il est satisfait pleinement de la politique menée jusqu’ici. Tout va dans le bon sens, persiste-t-il. Autrement dit et avec Macron tout est bon !

Le maire de Sin-Dni nage donc dans le bonheur. Et tandis qu’il exulte d’allégresse, les mouvements sociaux se multiplient. A quelques centaines de mètres de la mairie, au CHU, les grèves se répètent contre la suppression de lits et de plus de 150 postes au sein du personnel. A quelques pas de son bureau, à la CCIR, les employés de la Chambre Consulaire manifestent contre le plan social en vue qui prévoit la suppression d’une trentaine d’emplois. Grève chez les gardiens de prison, tensions dans les EHPAD, etc. Que du bonheur ! Que du bonheur !

Cyclones, totochement entre élus, les galets de la NRL, l’enthousiasme délirant du maire de Sin-Dni, mouvements sociaux en pagaille, etc, une actualité chargée pour ce premier mois de l’année et qui n’augure rien de bon pour les mois à venir… A moins que le « vieux barbu » intervienne.

Paul Dennemont