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7 septembre 2004
Qu’attend-on de nos élus, des dirigeants du gouvernement, si ce n’est qu’ils fassent bon usage de cette part de notre pouvoir politique qu’on leur a confié par le vote ?
Cette autorité provisoire leur donne-t-elle le droit de trahir les espérances et la confiance des citoyens, en se laissant corrompre par les empires économiques au détriment de l’intérêt général ? Qu’est devenue la démocratie et quel usage en fait-on ?
Toutes ces questions découlent logiquement de la réflexion menée par José Saramago - écrivain portugais, Prix Nobel de littérature et membre du Parti communiste portugais - dans "Le Monde diplomatique" du mois d’août, où il s’interroge sur ce qu’il reste aujourd’hui de la démocratie prônée par le philosophe grec Aristote (384 - 322 avant J-C).
En effet, la réalité semble bien loin de la définition de la démocratie proposée par Aristote. Il estimait qu’en démocratie tous les citoyens sans distinction, pauvres et riches, devaient être souverains, notant que "ce sont là les conditions indispensables pour que l’État garantisse efficacement l’égalité et la liberté".
L’unique souveraineté du peuple réside aujourd’hui dans le vote, qui lui permettrait, selon le Droit constitutionnel, "de gouverner à son tour par le biais de ses représentants élus". Cependant, en ces temps de tensions sociales exacerbées par des réformes gouvernementales frontales qui occultent la concertation et l’expression populaire, il semble que la dite démocratie ne soit plus qu’une utopie.
En effet, la plupart des dirigeants méprisent effrontément la loi, la déontologie politique de leurs écoles d’énarques, jouant de multiples prérogatives économiques et financières pour privilégier le tout-marchand au détriment du peuple qui l’a pourtant conduit à sa place.
Nous avons un gouvernement qui distingue la "France d’en haut" de la "France d’en bas" pour se jouer de la démocratie et pour faire du peuple un pion sur l’échiquier de son pouvoir libéral. A l’heure de l’élargissement l’Europe et de la mondialisation, ce sont les empires économiques qui guident les stratégies politiques.
" N ous pensons avoir avancé, mais, en réalité, nous régressons. Parler de démocratie deviendra de plus en plus absurde si nous nous obstinons à l’identifier à des institutions qui ont pour noms partis, Parlement, gouvernements, sans procéder à un examen de l’usage que ces derniers font du vote leur ayant permis d’accéder au pouvoir", invite à réfléchir José Saramago, pour qui "une démocratie qui ne s’autocritique pas se condamne à la paralysie".
Pour lui, le modèle des démocraties occidentales, qui souhaite s’imposer au reste du monde comme le meilleur système politique, est insuffisant, incohérent et bien loin de la réalité du peuple.
La vraie démocratie devrait, pour José Saramago, "commencer par ce que nous avons sous la main, c’est à dire, le pays ou nous naissons, la société dans laquelle nous vivons, la rue ou nous habitons". Mais rares sont les dirigeants réunionnais qui conçoivent une politique avant tout locale, tournée vers la Réunionnaise et le Réunionnais, et l’avenir de leur pays.
La sentence des urnes aux dernières élections régionales, cantonales et européennes traduit clairement le mécontentement populaire face à une politique injuste, bien loin de la clinquante égalité annoncée par la République.
La Réunion applique les lois nationales qui dénient parfois ses particularités et les attentes de son peuple.
Quelle démocratie réunionnaise ? Quelle place pour l’expression de ses citoyens ?
Si des élus locaux perdurent dans leur quête stérile du pouvoir, voilés derrière des grands partis nationaux qui occultent les réalités de notre pays et privilégient des copinages économiques lucratifs, quelle Réunion pour nos enfants ?
Un peuple qui ne se sent pas entendu par ses élus et autres personnes détentrices de pouvoir est un peuple qui perd confiance en ses représentants, qui se replie, fragilisant ainsi la cohésion sociale de notre pays.
Pour donner confiance aux Réunionnaises et Réunionnais face aux difficultés quotidiennes du chômage, de l’exclusion, il faut leur prêter une oreille attentive et concernée, militer pour leurs intérêts auprès des dirigeants nationaux et cesser de vouloir ressembler à tout prix à des modèles occidentaux laissant de côté la culture, le patrimoine et l’identité réunionnaises qui font l’authenticité et la force de tout un peuple. Remettons alors la démocratie en débat pour faire avancer le respect des droits humains dans notre île.
Une citoyenne réunionnaise
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