Réponse à une question ….

11 août 2003

Un lecteur du forum de notre site internet nous a posé la question angoissée suivante que nous comprenons fort bien et à laquelle nous répondons pour éclairer chacun :
« Qu’en est-il vraiment de ces charters annoncés à prix défiant toute concurrence. Éclairez-moi, donnez-moi les raisons de vous faire confiance.
J’aimerais aller avec ma petite famille en métropole pour Noël, mais je suis un peu réticent à donner mon argent à des gens non spécialistes, ni professionnels. Et si ça tombe à l’eau, comment on fait, on reste cloués au sol, et notre argent ?! J’hésite encore à prendre mes billets chez Air Bourbon ou Air France, mais l’annonce de vos prix.… Aidez-moi à me décider ! »

Notre association regroupe des gens qui pensent (à tort ou à raison ?) que le prix actuel du billet d’avion entre La Réunion et Paris à certaines périodes est trop cher.
Parce que nous ne voulons plus nous contenter d’être des consommateurs qui attendent ou qui subissent, nous avons préféré être des citoyens qui, collectivement, prennent en main leurs affaires et qui comptent sur la solidarité active de tous et de chacun.
Nous avons donc contacté des transporteurs aériens et leur avons demandé à quel prix ils pourraient nous transporter : ils nous ont proposé une offre qui amène le prix du billet aller-retour à 669 euros + taxes d’aéroport, que nous estimons à 50 euros (ce prix peut augmenter ; aussi avons-nous prévu une petite augmentation de 10 euros le prix de vente ) ce qui fait que nous proposons donc Paris - La Réunion - Paris à :
669 euros + 10 euros + 50 euros = 729 euros.
Parvenir à ce prix repose sur le fait qu’il faut que l’avion soit plein dans les deux sens, sinon l’équilibre financier de l’opération n’est plus possible. Parviendrons-nous à remplir nos avions ?
Ce seront les Réunionnais et les métropolitains qui répondront à cette question en s’inscrivant ou pas sur nos vols. Pour notre part, soucieux d’une totale transparence, nous leur permettrons sur notre site internet de voir en temps réel, chaque jour, l’évolution du remplissage des vols. Nous ne pratiquerons pas l’intoxication par une information mensongère qui incite à la consommation sur le thème : "vite payez car nos avions sont déjà pleins !"
Nous n’avons rien à cacher à personne, ni à mentir, bien au contraire. C’est une démarche consciente, adulte et citoyenne que nous attendons de nos concitoyens. Par la mutualisation de nos efforts (financiers), nous espérons répondre à ce que nous pensons être un besoin réel et fort de nos concitoyens.
Si nos vols - dont les inscriptions vont débuter dès le lundi 18 août 2003 sur ce site, à La Réunion, dans l’océan Indien, en métropole (et dans le monde entier d’ailleurs) - ne se remplissent pas et qu’à la date de fermeture des vols le 28 septembre 2003, ils ne sont pas pleins avec même quelques places en liste d’attente pour permettre de rembourser d’éventuels désistements sans que nos adhérents perdent leur argent, eh bien cela prouvera que nous nous trompions et que nos compatriotes ne sont pas freinés par le tarif mais tout simplement ne souhaitent pas voyager et que la grande majorité se satisfait des prix proposés par les compagnies actuelles à 1.000 euros, 1.200 euros ou même 1.400 euros.
Dans ce cas donc, nous rembourserons les billets de ceux qui comme nous souhaitaient voyager à un prix plus juste (en effet, l’argent est déposé sur un compte bloqué, auquel nous ne pouvons toucher que pour rembourser ou pour payer les vols) : ils seront très déçus, amers peut-être même, mais nous le serons encore plus qu’eux nous qui nous battons depuis des mois pour faire aboutir ce projet et pour faire que l’année prochaine, en 2004, avec l’aide de la continuité territoriale financée par l’État, les prix tombent à 500 euros.
Voilà, nous vous avons tout expliqué. Vous êtes adulte, c’est à vous de prendre vos responsabilités et de choisir. La sécurité financière a un prix, c’est sûr. Le risque 0 n’existe pas : allez demander aux ex-clients d’Air Lib ce qu’ils en pensent.
Pesez bien le pour et le contre : nous nous refusons à pratiquer l’assistanat et de considérer nos concitoyens comme des personnes mineures mais bien au contraire nous voulons qu’ils cessent de tout attendre des autres. Il y a bien longtemps qu’il a été écrit : "Aide toi, le ciel t’aidera".
Enfin et pour conclure, ne pensez vous pas que tous ceux (et ils sont malheureusement si nombreux) qui ne peuvent et ne pourront jamais se payer les prix pratiqués en "haute saison" ne sont pas cloués au sol ?
Bon courage et bon choix.


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