
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
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22 novembre 2018
Depuis le 17 novembre les Réunionnais ont montré leur capacité à se rassembler, à revendiquer, à dénoncer un système qui nous abîme, qui nous humilie, qui nous donne aucun espoir pour demain. Cette colère contenue depuis des mois, s’exprime à travers le mouvement des gilets jaunes, des sans gilets qu’on nomme les « casseurs ». Un mouvement de solidarité, de générosité, d’expression populaire voit le jour dans la rue, sur les quatre voies, sous les ponts, sur les trottoirs, sur les ronds-points… Les consciences se sont réveillées, la volonté de préserver notre dignité est sortie des cœurs, porté par des émotions très fortes. Certains diront, ils ne sont pas organisés, ils n’ont pas de leader, d’autres diront ils sont manipulés, récupérés, influencés, etc. Mais le mouvement du 17 novembre existe, il est là avec toutes ses questions sans réponses, ses cris, ses pleurs, ses fous rires aussi. Il y a la vie, chacun a envie de dire j’existe « écoutez-moi, écoutez-nous, nous sommes capables, responsables, mais vous utilisez notre voix pour nous humilier, nous maltraiter, nous oublier, nous culpabiliser, nous menacer, mais nous disons STOP… Certains diront où sont nos politiciens, on ne veut pas d’eux, mais on les cherche où sont-ils, ils nous hantent, ils sont omniprésents dans nos vies, quand nous mangeons, quand nous payons nos factures, nos courses, quand nous nous déplaçons, quand nous faisons notre budget… on pense à eux, on essaye de comprendre leur décision, mais nous disons STOP… Les décisions sont parfois incohérentes, le sens est absent, le pouvoir par contre est présent et mal utilisé, nous disons STOP.
Il y a les gilets jaunes qui brillent sous le soleil, et les sans gilet qu’on appelle les casseurs brillent dans la nuit par les flammes qu’ils ont provoquées. Les deux catégories vivent dans la même société, dans cette société en crise, blessée. La violence nous la rejetons tous, personne ne peut approuver les actes de violence, et accepter comme seule réponse à celle-ci une autre forme de violence. Cependant nous devons garder l’honnêteté, l’intelligence qui vont avec, les jeunes que nous appelons les casseurs sont nos concitoyens, sont nos enfants, les enfants nos voisins, leur détresse n’a pas commencé le 17/11. Posons quelques questions, combien de ces jeunes ont suivi une scolarité adaptée à sa situation, combien de ses jeunes ont vécu dans un milieu sécurisant, réconfortant, avec des repères fiables, la violence physique, psychologique, institutionnelle ils ont peut-être croisés et souvent elle est restée sans réparation… Combien a vu ses compétences, son potentiel valorisé ? Bien sûr on ne peut pas approuver leur violence, il faut sanctionner, mais pas punir, pas humilier et surtout prendre en compte leur mal-être, et trouver des solutions adaptées pour faire d’eux des adultes responsables et bienveillants.
Notre société a favorisé cette situation de crise qui impacte en priorité notre jeunesse. L’alcool est en vente libre, des publicités sont affichées partout, la drogue est vendue aux yeux de tous et souvent aux abords des collèges, des lycées, les réseaux sociaux nouveau mode de communication sont souvent violent et sans contrôle, les marques fleurissent dans les vitrines sans avoir les moyens d’acquérir. Le chômage est banalisé par le système mais porté avec souffrance pour des milliers de jeune, le manque de logement freine leur autonomie et crée des énormes frustrations. Les parents quand ils existent sont les premiers responsables de leurs enfants, mais parfois ils sont en prise avec leur propre difficulté comment peuvent-ils réagir. Nous devons tous être attentifs à ses défaillances et proposer des solutions adaptées, au lieu de juger ou d’ignorer.
Il est urgent de sortir de cette situation de désolation, de désespoir, de trouver des solutions adaptées, responsables, qui préservent notre dignité. La vie est chère parce qu’elle s’appuie trop sur un système capitaliste, encadré par la mondialisation, nous confondons les vitrines comme modèle d’existence, et nous laissons nos valeurs de partage au profit de l’individualisme… Mais notre vie elle n’a pas de prix, elle a besoin de bienveillance ; d’amour, pour continuer à nourrir notre humanité. On parle de transition écologique, elle ne veut rien dire si nous continuons à nous détruire, à maltraiter les plus faibles, les plus pauvres, si nous continuons à polluer notre terre qui doit être avant tout nourricière. Nous avons besoin de retrouver des vraies valeurs, et porter une éthique dans les responsabilités qui nous sont confiées en particulier les élus.
Nous n’avons pas besoin de nous cacher derrière des idéologies qui ne correspondent plus à rien aujourd’hui, ou développer des stratégies de clientélisme, nous faisons du mal à la démocratie. Nous avons besoin de mettre en commun notre intelligence, nos énergies, nos compétences, nos potentiels pour construire un pays nouveau où il fait bon de vivre ensemble, où chacun trouve sa place dans sa différence et puisse créer son idéal dans la dignité. « VIV lo 17/11 nou tienbo lontan ».
Laurita Alendroit-Payet
Militante pacifique
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