Restaurer la paix sociale,
Redonner espoir,
Reconstruire avec la participation de tous

6 mars 2012

La crise et les injustices qui se sont intensifiées, ont aggravé le climat et augmenté les incertitudes liées à la survie quotidienne des jeunes à la Réunion. L’idéologie de marché a pris rapidement le pas sur l’intérêt général et mis en péril la situation des jeunes. Face à cette situation qui n’a que trop duré, l’explosion était inévitable.
La demande sociale n’a cessé de croître : ¬60% de la population jeune au chômage, 50% d’une population en dessous du seuil de pauvreté survit avec les minimas sociaux. Les jeunes avec ou sans diplôme sont laissés sur le bord de la route. Nombreux parmi eux cumulent fragilité, absence de perspectives pour l’avenir, solitude et désarroi…
Aujourd’hui à La Réunion, les principes républicains d’égalité, de fraternité sont fortement ébranlés. La question de la jeunesse est à la fois une question sociale et sociétale, l’avenir des jeunes menacé, doit devenir une des priorités des politiques publiques et se décliner de manière cohérente et forte pour permettre le maintien de la cohésion sociale.
A l’heure des choix décisifs, les associations de jeunesse et d’éducation populaire attirent à nouveau l’attention et lancent un appel fort en direction des pouvoirs publics et collectivités territoriales pour redonner du sens aux politiques en faveur de l’enfance et de la jeunesse.
Aujourd’hui comme hier, le secteur associatif a toujours fait preuve d’innovation, de solidarité, d’engagement bénévole, pour maintenir le lien social et faire vivre citoyenneté et démocratie. Le milieu associatif reste le secteur créateur où l’emploi a progressé ces deux dernières années. Les acteurs associatifs demeurent les seuls capables d’exprimer les besoins, les envies, les désirs d’une jeunesse de plus en plus méfiante vis-à-vis du pouvoir politique. Ils jouent donc un rôle important dans la mise en œuvre des politiques concernant la jeunesse.
A l’heure où les fractures sont évidentes et que les écarts se creusent, les associations réunies au sein du CRAJEP sollicitent l’attention des décideurs locaux et leur demandent de mettre en place une politique d’investissement pour les enfants et les jeunes.

Il y a urgence politique pour :
- Promouvoir l’égalité des chances en privilégiant l’éducation par :

- Une scolarité dotée de moyens conséquents ;

- La création de modes d’accueil diversifié pour la petite enfance ;

- Le développement d’accueils de loisirs éducatifs et de qualité assurés par des professionnels formés.

- Favoriser l’intégration des jeunes en décrochage ou en rupture scolaires.

- Aider l’accès à l’autonomie des 18 /25 ans par des parcours de formation ou pré professionnels en augmentant les moyens financiers alloués aux associations pour accompagner les parcours jusqu’à l’autonomie.

- Mettre en place une politique des contrats aidés qui sort de l’occupationnel et du clientélisme politique et se fixe des objectifs de qualité dans l’accompagnement.

- Financer un droit au logement spécifique pour les jeunes favorisant le bail glissant sans obligation de ressources, articulé avec une politique de l’emploi et de la formation.

La société Réunionnaise que nous devons construire pour demain, accompagne la jeunesse, la prend en compte, l’aide et l’accompagne dans un projet de vivre ensemble où il peut se reconnaître, s’impliquer et être reconnu !
De plus, les mesures doivent être prises, non pas pour une simple gestion des risques, mais en accordant priorité à la jeunesse, notamment celle en situation précaire, pour favoriser son intégration à part entière au sein de la société Réunionnaise.
Donner les moyens légitimes aux associations de jeunesse et d’éducation populaire reconnues d’utilité publique
Les pouvoirs publics doivent considérer les mouvements de jeunesse comme des co-constructeurs et non de simples prestataires ou des sous- traitants.
A cet égard le CRAJEP et ses associations doivent être soutenus concrètement comme véritable tête de réseau du secteur de l’éducation populaire qui anime, professionnalise les associations et alimente le débat public.
Ainsi le CRAJEP défend et valorise le secteur, il a pour ambition de porter la voix collective des associations JEP reconnues au quotidien comme acteurs dynamiques engagés auprès des jeunes, il se positionne comme un observateur privilégié des besoins de la jeunesse et un acteur incontournable dans la mise en place d’une politique enfance/jeunesse.

Le CRAJEP (Comité régional des associations jeunesse et éducation populaire : L’ARCV, Ligue de l’enseignement, les FRANCAS, Les SCOUTS, ATD Quart monde, La FEDAR, La JPA, les petits débrouillards, les CEMEA…)


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