Rêvons d’une nouvelle déontologie de l’élu (e)

8 août 2020, par Paul Dennemont

Raymond Lauret.

L’augmentation excessive des indemnités des élu(e)s de la Cirest continue à faire débat - c’est tant mieux - et pose le problème de la moralisation de la fonction d’élu-e. L’on peut regretter cependant que le sujet soit seulement de saison. C’est-à-dire, qu’on en parle au moment des élections, ça fait un peu de chahut, et puis plus rien jusqu’au prochain scrutin.
Dans ces conditions - et avec la loi qui régularise honteusement les dérives - la moralisation effective de la fonction d’élu-e, n’est pas pour demain, si la classe politique, dans son ensemble, ne s’y met pas. Véritablement. Et les citoyens aussi, à l’image de ce Collectif « Bon sens et Créativité » qui avait en octobre 2015, tenté une action très louable.

Composé de Raymond Lauret, Wilfrid Bertile, Emmanuel Lemagnen, et quelques autres, ce collectif s’était donné pour mission de réconcilier citoyens et politiques et mettre fin aux abus, en proposant « une nouvelle déontologie de l’élu (e) », autour de trois axes. Une entreprise difficile, sauf à condition d’être activement soutenue.
L’un des trois axes du manifeste consistait à mettre fin au cumul des indemnités. « Il est anormal, soulignait le Collectif, que d’aucuns, à partir d’un seul mandat électoral, puissent cumuler des indemnités de Maire ou d’adjoint, de Président et de Vice-président d’intercommunalité ou de SEM ». Un cumul qui permet à certains d’avoir en fin de mois « des salaires plus importants que celui d’un ministre ».

Cinq ans après, nous sommes au même stade et ne pouvons reprocher à ce Collectif courageux d’avoir tenté l’impossible. Cet échec, si échec il y a, nous incombe à tous. Certes, la loi du 15 septembre 2017 a eu pour effet quelques avancées, mais ne visait que les parlementaires. Un autre débat. Pas les élus locaux.

« Il nous faut nous rendre à l’évidence, que notre République n’est pas à la veille de changer l’ensemble de ses travers ». « Rêvons que chez nous, il se trouve des citoyens, choqués par ce que la loi autorise, pour entretenir le débat. Rêvons et espérons ». Et agissons. Salut Raymond !

Paul Dennemont

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Messages

  • Plussoie l’article , un bémol au collectif sur Wilfrid Bertile , son passé judiciaire sur la grâce présidentielle d’un certain Mitterrand
    François , Président de la République socialiste (1981 - 1995) avant DIEU paraît-il ?


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