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1er avril 2020, par
Note de lecture du roman de Léonora Miano, Rouge impératrice, Paris, Grasset, 2019, 606 p.
Disruptif : tel est le mot que j’ai fini par choisir pour qualifier le roman de Léonora Miano. Ce mot vient de la géologie, puis a migré vers la physique, et plus récemment vers l’économie et enfin la politique. Il me semble qu’il s’impose pour la première fois en littérature. En effet nous sommes face à une écriture qui fracture nos habitudes les plus ancrées pour imposer de nouvelles vues. Et voici comment :
• Le confort de lecture est perturbé par l’entremêlement des langues, des genres littéraires et des époques.
• Deux traditions continentales antagonistes et a priori irréconciliables doivent ici procéder à un alliage entre Pongo (l’Europe) et Tatiopa (l’Afrique).
• Il est procédé à un renversement des valeurs socialement admises ainsi que des rôles habituels. Un miroir déformant de nous-mêmes nous est ainsi tendu, pour que nous prenions conscience de la réalité dans laquelle nous baignons.
• L’auteure ne craint pas d’user de la provocation, quand par exemple elle réconcilie le clitoris avec l’Afrique.
• Les modes de penser sont aussi remis en question lorsque révolution est conjuguée avec spiritualité - ce qui est différent de la mobilisation d’une religion aux côtés d’un pouvoir.
• Les contradictions et les faiblesses des militants pour l’Afrique sont dévoilés sans complaisance.
• Sont mis hors champ l’intellectualisme polluant des africanistes, les prétentions déplacées des débatteurs professionnels du racisme et de l’antiracisme. Tout comme sont ignorées tous ces faux débats, véritables boules puantes que l’on nous envoie dès que l’on aborde la Chimurenga (lutte de libération). Et là, on respire !
Revenons au titre et tentons de jongler avec ses deux mots. Entre autres options, retenons ces deux interprétations. Avec ‘rouge’, on passe de la classe (qui a le drapeau rouge comme emblème) à la couleur ; et avec ‘impératrice’, de la rustricité à la classe (pas tant la souveraine que le style). C’est une sorte de devinette qui nous invite à rebattre les cartes de nos représentations mentales. Et tout au long du livre, cette stimulation se poursuit.
• Sur la forme, on peut passer sans transition d’une étude d’histoire de l’art à des vues de géopolitique, elles-mêmes interrompues par des histoires d’amours postromantiques ou des intrigues policières. Les langues sont interrogées et réemployées. Les toponymies sont réinventées pour nous inviter à habiter un autre monde. Les époques aussi sont entrecroisées, pour montrer que la représentation soi-disant moderne d’une histoire à sens unique n’est qu’une construction idéologique. La réalité, ce sont des temporalités multiples qui doivent apprendre à « habiter le temps » (Jean-Marie Tjibaou).
• Sur le fond, toute la problématique du livre - qui autant qu’un roman peut prétendre à être un essai historique - est de tenter de résoudre la question centrale posée au panafricanisme : comment lier la tradition primordiale avec les exigences du progrès et de la géopolitique ? Ce défi n’est pas propre qu’à l’Afrique, il est au cœur de toutes les décolonisations. La réponse apportée par Leonora Miano est à la hauteur de l’enjeu, et nous la partageons : Il nous faut assumer toutes nos parts historiques et culturelles, toutes nos altérités. Bien sûr ce n’est pas facile, mais la vie n’est pas facile.
Ce livre est un appel à la vie. La vie n’est pas ailleurs (Kundera). Elle est dans la libération de toutes nos potentialités.
Philippe Bessière
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