Saint-Éloi

3 décembre 2005

Nous sommes le 1er décembre 2005. Le 1er décembre était fête à la maison. Je vivais à la Rivière-du-Mâts-les-Hauts (Bras-Panon) dans la cour de l’usine sucrière.
Mon père était forgeron (artisan qui façonne à la forge et au marteau des pièces de petite et de moyenne dimensions. Un forgeron travaille les métaux par forgeage ; chaudronnier, (celui qui répare des chaudrons, des objets en cuivre). Le chaudronnier travaille des métaux en feuilles et tôlier, (celui qui effectue des travaux de tôlerie, fabrication et mise en œuvre de la tôle).

Il travaillait très dur durant plus de huit heures chaque jour. Le 1er décembre, tous les ouvriers de l’atelier s’arrêtaient de travailler. Ils faisaient la fête. Ils fêtaient la Saint-Éloi, leur saint patron.
Qui était Saint Eloi ?
Saint Éloi (588 - 660), évêque de Noyon, orfèvre. Il fut ensuite évêque de Noyon - Tournai (641). Il est le patron des orfèvres et des métallurgistes.
L’atelier de l’usine était fleuri. Sur chaque outil fixe, il y avait une fleur. Bien entendu, cette tradition au fil des temps a disparu.
J’ai toujours gardé l’enclume (masse métallique destinée à supporter les chocs dans diverses opérations qui se font par frappe) de mon père. Aujourd’hui, en souvenir de lui, j’ai déposé une fleur.
En hommage à nos anciens... j’espère que certains anciens ouvriers se retrouvent dans ce texte.

Marc Kichenapanaïdou


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus