Saint-Gilles : ça ne sent toujours pas la rose !

23 février 2008

Saint-Paul, la plus grande commune de France, se flatte d’avoir la station balnéaire la plus chic de l’île, et il est vrai que Saint-Gilles les Bains ne manque pas d’atouts. En cette période de campagne électorale, la municipalité semble d’ailleurs décidée à requinquer un peu une ville qui devrait encore faire bien des efforts pour attirer vraiment les touristes. Mais élections obligent : les rares bancs accessibles aux visiteurs sont hâtivement repeints, les parterres d’habitude abandonnés sont replantés, les murs naguère recouverts de graffitis sont nettoyés, les poteaux arrachés sont redressés après le passage des vandales... Bref, un nouveau souffle semble passer sur la ville !
Mais ce souffle nouveau sent toujours aussi mauvais et il est heureux que les odeurs ne se voient pas sur les cartes postales qui vantent les charmes de notre île, car les images seraient alors beaucoup moins attirantes. Saint-Gilles est en effet une ville où le touriste doit astucieusement apprendre à repérer de loin les poubelles pour ne pas trop s’en approcher. Malheur à l’imprudent qui se promène dans la ville sans se soucier : il est bientôt pris au piège dans une atmosphère pestilentielle et repoussante !
Les poubelles des restaurants de Saint Gilles contiennent en effet des restes de repas qui se décomposent en permanence en raison de la chaleur ! Réunies par dizaines aux carrefours les plus passagers, elles ne sont apparemment jamais rentrées ni lavées, donnant aux touristes de passage une triste image de notre île !
Ce problème perdure cependant depuis des années. N’y a-t-il vraiment rien à faire ? Les élus sont en principe choisis pour apporter des solutions : à titre d’exemple, les restaurateurs pourraient être invités à rentrer leurs poubelles après le passage des éboueurs, les poubelles sales pourraient aussi êtres ramassées par la municipalité et rendues propres contre paiement du nettoyage, etc. Il appartient aux élus de trouver les solutions les mieux adaptées.
Comme un peu partout à la Réunion et en France, la municipalité de Saint-Paul est surtout active en période électorale. Mais elle doit malgré tout être félicitée pour les bancs et les murs repeints, et elle ferait encore mieux si elle pouvait aussi s’attaquer au problème des poubelles. Pour paraphraser Ronsard, même si une odeur de rose ne devait flotter sur la ville que le temps d’une campagne électorale, ce serait toujours autant de gagné !

Benoît Lebon, Saint-Gilles les Bains


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Messages

  • Ferme la f’nêtre, ça fouette !

    Les odeurs, l’île aux parfums du tout-à-l’égout. Saint Pierre ville sale, ça pue la merde partout. Le casino, son local à poubelles dégouline sans répit un liquide brunâtre nauséabond. Bonjour les bactéries en plein soleil sur le trottoir. C’est dégueu. À vomir. Scandaleux et honteux. Au regard des bénéfices engrangés par cette entreprise. Routes défoncées, poubelles, poubelles et encore poubelles ça suinte, ça déborde. On ne fait pas semblant ici, au secours ça chlingue. Y’a pas d’erreur c’est le tiers monde. Moi je pense à tous ceux qui bossent en usine à la métropole, qui payent des impôts parce que leur salaire dépasse le salaire minimum d’un poil. En plein hiver les mains glacées et chaussettes de laine debout devant l’établi, ils sont loin d’imaginer où passe le fruit de leur labeur. C’est vraiment dégueulasse Le pognon est dans les affaires municipales, corruption et tourisme sexuel. La Réunion mange du caviar les pieds dans la merde. Ça gâche un peu le plaisir. Tout le monde s’en fout. Les riches pataugent aussi dedans. Bonheur artificiel et belles bagnoles. Ce n’est pas de l’hypocrisie, C’est pire. La connerie dans sa grandeur. Tout le monde déprime, il n’y a jamais eu autant de suicides qu’en ce moment. Putain ! Le fric ça craint. Le mal vient d’en haut. L’incivisme de la population n’excuse pas tout. Déplorable le non-sens des élus responsables des nuisances de la pollution. Saint Pierre ville dépotoir. C’est le résultat de la corruption. Saint Pierre n’était pas dans cet état de délabrement et d’insalubrité avancé il y a 7 ans. Si par malheur il nous faut subir les conséquences d’un second mandat de 6 longues années, le chikungunia restera un doux souvenir à côté de ce qui nous attend demain. Et mon déménagement.
    Gilles de la Ravine pas très blanche.


Témoignages - 80e année


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