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16 décembre 2014, par
En ces moments où l’on parle beaucoup de ce qui, en France, est entrain de fragiliser cette grande institution que fut la CGT en la ridiculisant à partir de tout ce qui s’est passé autour de Thierry Lepaon dès que celui-ci fut désigné pour succéder à Bernard Thibault, j’ai une amicale pensée pour Bruny Payet dont l’Histoire retiendra qu’il fut un remarquable dirigeant de la CGT de la Réunion.
Salut à toi, Bruny, toi qui choisis en 1942, comme quelques autres jeunes réunionnais de moins de 20 ans à l’époque, de rejoindre la résistance à l’invasion allemande en répondant à l’appel du Général De Gaulle. Tu avais en poche ton baccalauréat « mathématiques » obtenu avec mention « Bien ». Tu n’ignorais pas que toi aussi tu prenais alors le risque ne pas revenir vivant dans ton île natale.
Salut à toi, Bruny, toi qui, la guerre finie et gagnée, entrepris avec succès en France des études d’ingénieur en électricité. Tu fus le premier Réunionnais à avoir réussi un tel parcours universitaire. Mais, il paraît que, selon l’Administration de l’époque, tu étais « trop diplômé » pour prétendre diriger cette institution qui se mettait alors en place dans l’île pour devenir l’E.E.R. et aujourd’hui l’E.D.F.
Tu choisis, après un cours séjour en Algérie, de rejoindre le Docteur Raymond Vergès pour être son Directeur Général des Services de la ville de Saint-André, ville dont il était alors devenu Maire. Tu occupais en même temps des responsabilités dans le journal Témoignages. Tu n’eus alors ni le temps, ni surtout les moyens pour te construire une petite maison.
Le temps des fraudes et violences électorales étant venu, tu dois quitter Saint-André. Tu restes à Témoignages et met sur rails ce puissant syndicat que sera la CGTR. Je me souviens de la petite case qui te servait de bureaux, cour Basile, à coté du Marché de Saint-Denis. A partir de ce qui me reste comme souvenirs, je sais que tu ne roulais pas, mais alors pas du tout, sur l’or. Tes fins de mois devaient être difficiles, comme l’étaient celles de ceux pour lesquels tu menais le combat syndical.
En 1971, Paul Vergès gagnait les municipales au Port. La CGTR put se donner un peu plus d’espace. Ton salaire était celui d’un ouvrier qualifié. Tu menais des luttes qui faisaient l’unanimité. Et nous étions tous heureux de nous retrouver à tes côtés ou juste derrière toi lors des manifestations du 1er Mai ou autres rassemblements.
Salut à toi, Bruny, pour les conseils que tu pouvais nous donner. Je me rappelle de cette grève déclenchée à la Clinique Jeanne d’Arc par un syndicat autre que la CGTR. Le conflit durait jusqu’à s’enliser. Cela ne manquait pas de causer des problèmes à de nombreuses personnes malades. J’étais adjoint au Maire et le Docteur Jehan Ferber, Président du C.A. de la Clinique, m’avait fait savoir par le biais de mon médecin traitant qu’il était prêt à signer un accord si j’acceptais de jouer le rôle de médiateur. N’y connaissant rien à ce type de problème, je viens chez toi te demander conseil. Tu me fis part de ton souhait que tout conflit trouve à un certain moment son aboutissement et tu me conseillas d’accepter le rôle de médiateur. « Mais, attention, me prévins-tu. Demande à rencontrer le Docteur Ferber en tête à tête et dis lui que tu es d’accord à une condition : que la demande d’augmentation présentée par les travailleurs et leur syndicat soit valorisée d’un point ». Je suivis tes conseils. Le soir même, il était 22 heures, je rencontrais le Président du CA de la Clinique Jeanne d’Arc et lui disais les conditions dans lesquelles je proposerais aux travailleurs de reprendre le travail. Jehan Ferber accepta. La suite, le lendemain, appartient aux petits caprices qui parfois animent certains « responsables » syndicaux, jaloux de la prépondérance qui, croient-ils, leur revient de droit dans la fin de tout conflit.
Oui, salut à toi, Bruny, toi à qui, avec Elie Hoareau, nous convînmes il y a une quinzaine d’années, que notre Parti Communiste Réunionnais te devait, alors que tu avais passé la main à la CGTR à quelqu’un de plus jeune, l’expression de notre solidarité en reconnaissance de tous les sacrifices que tu as consentis toute ta vie durant pour les travailleurs en lutte.
Au moment où, là-bas à Montreuil, des histoires d’avantages financiers lézardent une institution comme la CGT, il me plait, mon cher Bruny, de te saluer avec respect et amitié pour l’exemple que, je l’espère, tu nous laisses à tous.
Raymond Lauret
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