Sauvons le centre dramatique

11 mai 2006

L’affaire Madani révèle une nouvelle fois la violence qu’exercent les autorités politiques sur les artistes et les créateurs depuis des années à La Réunion, ainsi qu’une ignorance persistante de la vie culturelle et du fragile processus de création. La méthode employée contre lui aura été détestable. Son sort était scellé depuis 1 an, il ne le savait pas, on lui a imposé un cahier des charges impossible et des finances qui ne suivaient pas, exigé de lui des projets d’avenir qui ne convenaient jamais. Ces mœurs doivent cesser. L’effet sur le public, les médias, le milieu professionnel est désastreux.
Le comité de suivi doit maintenant renouer le dialogue avec Ahmed Madani et garantir les conditions financières et morales satisfaisantes à sa création prévue en septembre. C’est un minimum afin qu’il ne quitte pas l’île comme son prédécesseur Vincent Colin avec une carrière brisée, de la haine et du ressentiment contre La Réunion.
L’avenir du Centre dramatique est compromis. On imagine mal le ministère de la Culture proposer un nouveau candidat après ce double échec. À l’heure où l’État proposait le passage en Centre dramatique national, il reconnaissait le développement exceptionnel du théâtre à La Réunion depuis 25 ans. L’honneur de tous les créateurs de La Réunion est en jeu, la réputation de l’île à l’extérieur, l’avenir des jeunes générations.

Le Théâtre Vollard


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Témoignages - 80e année


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